L’Assemblée législative du Salvador a prolongé, mardi 14 février, d’un mois l’état d’urgence instauré l’an dernier, à la fin de mars, après une vague d’assassinats attribués aux gangs violents. Cette prolongation a été approuvée par 67 des 84 députés du congrès monocaméral et répond à la demande du président Nayib Bukele.
Selon les chiffres officiels, cette « guerre » contre les gangs violents a déjà conduit à 64 111 arrestations. Le ministre de la justice et de la sécurité, Gustavo Villatoro, a cependant affirmé que sur le nombre total de détenus sous le régime d’urgence, 3 745 personnes avaient été « libérées », faute de charges.
Le président Bukele a prétendu mardi sur Twitter que depuis son arrivée au pouvoir, en 2019, il y avait eu « trois cents jours sans homicide ». Pour parvenir à ce résultat, le gouvernement a mis en place un plan de sécurité très strict et a inauguré un gigantesque pénitencier dans le sud-est du pays, aux abords de la ville de Tecoluca, où seront détenus 40 000 membres présumés de ces gangs.
Cependant, l’instauration de l’état d’urgence a suscité des critiques de la part d’organisations de défense des droits humains qui craignent des abus. Le président de l’Assemblée législative, Ernesto Castro, a assuré que le pays « n’allait pas faire un pas en arrière » et que tous les membres des gangs seraient « débarrassés ».
Malgré les critiques et les inquiétudes, l’état d’urgence a été prolongé pour un mois supplémentaire, ce qui prouve que le gouvernement salvadorien est déterminé à mener à bien sa « guerre » contre les gangs violents.
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