À mesure que les découvertes s’accumulent, l’embarras s’accroît pour Joe Biden. Cinq pages supplémentaires de documents confidentiels, datant de la période de la vice-présidence de M. Biden (2009-2017), ont été retrouvées jeudi soir dans une pièce adjacente au garage de la maison familiale du président des États-Unis, à Wilmington (Delaware). C’est ce qu’a fait savoir l’avocat de la présidence, Richard Sauber, dans un communiqué samedi 14 janvier.
M. Sauber a expliqué qu’il supervisait alors la transmission à la justice d’un premier ensemble de documents confidentiels, découverts plus tôt dans la semaine. Il a aussi rappelé que, mercredi, des avocats personnels du président avaient déjà retrouvé une page marquée comme étant un document confidentiel dans la même pièce, mais n’étant pas dotés des autorisations nécessaires, ils n’ont pas poussé leurs recherches et ont averti le ministère de la justice. C’est ainsi que M. Sauber a découvert ces cinq autres pages, que les représentants du ministère de la justice qui l’accompagnaient ont « immédiatement » pris possession.
Outre les dossiers trouvés à Wilmington, des documents classés datant de la présidence de Barack Obama avaient été découverts en novembre au Penn Biden Center, un cercle de réflexion à Washington où M. Biden avait autrefois un bureau. La Maison Blanche a communiqué à ce sujet jeudi, assurant qu’elle « continuera de coopérer dans le cadre de l’enquête du ministère de la justice ». Le ministre de la justice américain, Merrick Garland, a nommé un procureur indépendant pour mener l’enquête.
L’affaire est politiquement délicate pour M. Biden, alors que celui-ci envisage de se représenter. Elle rappelle que l’ancien président Donald Trump fait lui aussi l’objet d’une enquête pour avoir emporté des documents officiels dans sa résidence de Floride. Les républicains tentent ainsi de se servir de la comparaison pour blanchir l’ancien président. Cependant, il existe une différence fondamentale entre les deux affaires : M. Trump et ses avocats ont tenté de dissimuler et de soustraire aux Archives nationales ces documents, ce qui a justifié la désignation d’un conseiller spécial, alors que M. Biden n’a pas eu cette intention.
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