Nikos Christodoulides, après avoir voté à Paphos, à Chypre, dimanche 12 février, a remporté l’élection présidentielle de l’île divisée de Méditerranée orientale. Le plus jeune chef d’Etat jamais élu à la tête de Chypre a obtenu 51,92 % des suffrages. Andreas Mavroyiannis, son rival, a été crédité de 48,08 % des voix. Le scrutin était centré essentiellement sur la lutte contre l’inflation et la corruption.
Le nouveau président succède au conservateur Nicos Anastasiades et aura pour mission de relancer les pourparlers sur la réunification de l’île, à l’arrêt depuis 2017. La hausse des prix de l’énergie et de la nourriture reste en tête des préoccupations des Chypriotes. L’inflation a atteint 10,9 % en 2022, avant un ralentissement en janvier, à 7,1 %. Les communistes, qui ont soutenu M. Mavroyiannis, ont été très critiqués pour leur gestion de la crise financière de 2012-2013.
Autre sujet sensible sur l’île proche des côtes du Moyen-Orient et de la Turquie : l’afflux de migrants. Les deux candidats à l’élection présidentielle avaient promis d’agir pour y faire face. Les autorités affirment que 6 % des 915 000 personnes vivant dans le sud de l’île sont des demandeurs d’asile.
Le scandale des « passeports en or » a aussi occupé le débat électoral. Ce programme d’octroi de passeports contre des investissements sur l’île a dû être annulé en raison d’allégations de corruption.
M. Christodoulides affiche une position plus dure que celle de M. Mavroyiannis, ancien chef des négociateurs chypriotes-grecs dans les pourparlers sur la réunification (2013-2022), qui avait promis s’il est élu de rouvrir les discussions dès le premier jour.
Nikos Christodoulides a remporté l’élection présidentielle de Chypre, devançant son rival Andreas Mavroyiannis. La lutte contre l’inflation et la corruption, l’afflux de migrants et le scandale des « passeports en or » ont été les principales préoccupations des Chypriotes durant le scrutin. M. Christodoulides aura pour mission de relancer les pourparlers sur la réunification de l’île, à l’arrêt depuis 2017.
Mots-Clés: Nikos Christodoulides, Andreas Mavroyiannis, Chypre, Paphos, inflation, corruption, migrants, passeports en or.