Rahul Gandhi, leader du parti d’opposition indien, le Congrès, a été reconnu coupable de diffamation pour ses propos sur le nom de famille du premier ministre Narendra Modi, par un tribunal indien le jeudi 23 mars. Le membre du parti a été condamné à deux ans de prison pour ses propos tenus lors de la campagne électorale de 2019, où il déclarait : « Pourquoi tous les voleurs ont-ils Modi comme nom de famille ? ». Il nommait ensuite le magnat du diamant en fuite Nirav Modi, le patron interdit de la ligue de cricket indienne Lalit Modi, et le premier ministre Modi, qui n’est lié à aucun des deux autres.
L’affaire de diffamation a été déposée par un chef du parti au pouvoir, Bharatiya Janata, dans l’état du Gujarat occidental, où le plaignant, Purnesh Modi, a déclaré que les propos de Gandhi avaient « diffamé toute la communauté Modi. »
Rahul Gandhi déclare que ses propos visaient à « dénoncer la corruption dans le pays » et n’étaient dirigés contre aucune communauté, selon son avocat, B. M. Mangukiya. Malgré sa condamnation, Gandhi a annoncé immédiatement faire appel et ne sera donc pas emprisonné dans l’immédiat.
Le président du parti du Congrès de M. Gandhi, Mallikarjun Kharge, a critiqué le gouvernement de Modi comme étant « lâche et dictatorial ».
Narendra Modi, au pouvoir depuis 2014 avec son parti nationaliste hindou, le Bharatiya Janata Party (BJP), est régulièrement accusé de chercher à neutraliser ses opposants en multipliant les procédures judiciaires.
Rahul Gandhi, âgé de 52 ans, est également mis en cause dans deux autres procédures pour diffamation et un dossier de blanchiment présumé d’argent, qu’il conteste.
La famille de Gandhi a donné trois premiers ministres à l’Inde, et il est issue de la famille du premier premier ministre du pays, Jawaharlal Nehru.
Mots-Clés: Rahul Gandhi, Narendra Modi, diffamation, Inde.