Le 15 novembre 2018, le président français et le roi du Maroc inauguraient la ligne ferroviaire à grande vitesse de la gare de Rabat. Cet événement symbolique a mis en lumière la situation économique du Maroc. Selon Najib Akesbi, économiste marocain et auteur de l’ouvrage « Maroc : une économie sous plafond de verre », le pays est « englué dans la rente et les conflits d’intérêts, l’affectation malavisée des ressources, la dépendance et l’endettement ».
Depuis les vingt dernières années, la croissance du Maroc est faible, oscillant autour de 3,5 %. Ce taux devrait être d’au moins 7 % en moyenne pendant une quinzaine d’années pour atteindre le niveau de PIB par habitant d’un pays émergent. La volatilité de la croissance est aussi due aux aléas climatiques qui affectent le PIB agricole.
La répartition des richesses est aussi très inégale. Les 20 % les plus aisés détiennent 53,3 % des revenus des ménages, contre 5,6 % pour les 20 % les moins aisés. La classe moyenne tend à se réduire, ce qui est très néfaste pour le développement.
Les infrastructures modernes peuvent impressionner, mais elles sont déconnectées des besoins et du niveau de vie de la majorité de la population. Elles sont condamnées à ne pas être rentables.
Mots-clés: Maroc, économie, rente, inégalités, infrastructure, développement.