Nucléaire iranien : des avancées timides vers un contrôle renforcé
Depuis l’arrêt des tentatives de rétablissement de l’accord JCPoA en septembre 2022, les pays européens de l’E3 et les États-Unis se trouvent confrontés au défi du nucléaire iranien. Alors que l’Iran multiplie les infractions à ses engagements, le directeur de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s’est rendu à Téhéran le 3 mars pour tenter de rétablir un dialogue avec le régime. La rencontre avec le président Ebrahim Raïssi a été considérée comme un indice positif. M. Grossi a noté que l’Iran aurait accepté de rétablir les caméras enregistrant les activités nucléaires, ainsi qu’un accès à certains sites. Néanmoins, les Occidentaux restent méfiants quant à la capacité des Iraniens à honorer leurs engagements.
Un renforcement des inspections est également prévu sur le site de Fordo, où ont été découvertes des traces d’uranium enrichi à 83,7 %. Bien que l’Iran ait affirmé qu’il s’agissait d’un accident ponctuel, les Occidentaux craignent que ce niveau d’enrichissement ne soit le résultat d’une expérimentation ou d’un test de leur détermination. Selon Kelsey Davenport de l’Association de contrôle des armements, il est crucial que Téhéran comprenne que ce niveau d’enrichissement est totalement inacceptable.
Bien que ces avancées soient considérées comme un pas dans la bonne direction, l’inquiétude persiste quant aux intentions de l’Iran. Les Occidentaux restent confrontés à une impasse diplomatique et sécuritaire complexe dans un contexte international incertain.
Mots-Clés: nucléaire iranien, Rafael Grossi, Ebrahim Raïssi, impasse diplomatique.