Le 24 juin 2022, la Cour Suprême décide de renverser la décision historique de l’arrêt fédéral Roe vs Wade datant de 1973, accordant à chaque État le pouvoir de réglementer l’avortement selon ses propres lois. Cette action remet en question le droit à l’avortement à l’échelle nationale et suscite un débat passionné sur la politique de santé reproductive aux États-Unis.
Près de deux ans plus tard, le 24 avril 2024, la Cour Suprême se penche sur une loi restrictive adoptée par l’État de l’Idaho, interdisant l’avortement sauf en cas d’urgence vitale pour la femme enceinte. L’administration Biden conteste cette loi en arguant qu’elle enfreint les directives fédérales concernant les situations médicales d’urgence. Cette décision judiciaire pourrait avoir un impact significatif sur la législation nationale en matière d’avortement et influencer les politiques de santé des hôpitaux américains.
À travers le pays, plusieurs États adoptent des lois de plus en plus restrictives sur l’accès à l’avortement, contraignant de nombreuses cliniques à fermer ou à déménager. Des États comme le Texas, la Louisiane et le Mississippi interdisent même l’avortement sans exception en cas de viol ou d’inceste. Pendant ce temps, d’autres États comme le Wyoming, l’Ohio et le Montana voient leur accès à l’IVG menacé, avec des projets de loi contestés devant les tribunaux.
Parallèlement, certains États comme la Californie, New York et Washington élargissent l’accès à l’avortement, offrant une meilleure protection aux professionnels de santé et aux patients. Cependant, dans certaines régions où les lois sur l’IVG sont moins restrictives, telles que l’Idaho et le Montana, les délais légaux ont été réduits. Cette diversité de législations crée une fracture au sein du pays, amplifiant le débat politique autour de l’avortement en pleine année d’élection présidentielle américaine.