vendredi 13 juin 2025

Silentó : 30 ans de prison pour le meurtre de son cousin

Le monde du rap est en émoi après l’annonce de la condamnation de Silentó, célèbre pour son hit mondial « Watch Me (Whip/Nae Nae) », à 30 ans de prison pour meurtre. Ce verdict marque une fin tragique à la trajectoire d’un artiste autrefois acclamé, désormais plongé dans les abysses de la justice. Derrière les projecteurs et la célébrité, le cas de Ricky Lamar Hawk soulève des questions complexes sur la santé mentale, la pression liée à la notoriété et la responsabilité pénale. Dans cet article, nous explorons les détails glaçants de cette affaire qui a choqué les fans et les observateurs.

Silentó : de la gloire à la prison, condamné pour meurtre

En 2015, Silentó s’est imposé sur la scène musicale internationale grâce à son tube incontournable, « Watch Me (Whip/Nae Nae) », qui a rapidement conquis les réseaux sociaux et les pistes de danse. Pourtant, derrière le succès fulgurant du jeune rappeur américain, une descente aux enfers s’est amorcée. En juin 2025, Ricky Lamar Hawk, de son vrai nom, a été condamné à 30 ans de prison pour le meurtre de son cousin, Frederick Rooks III, survenu en janvier 2021. La procureure du comté de DeKalb, Sherry Boston, a confirmé la sentence, rapportée par l’agence Associated Press.

Le verdict est tombé après que Silentó a plaidé « coupable mais malade mental », une défense juridique aux États-Unis qui insiste sur une altération mentale au moment des faits. Cet aveu a mis un point final à un drame complexe, tout en posant des questions importantes sur la santé mentale et la responsabilité pénale des artistes sous pression. De la célébrité à l’incarcération, le parcours de Silentó illustre les dangers de la célébrité et les démons qui peuvent se cacher derrière les projecteurs.

Découverte glaçante : les détails du crime qui ont tout déclenché

Le 21 janvier 2021, une scène choquante s’est dévoilée dans une banlieue proche de Decatur, dans l’Illinois. Le corps de Frederick Rooks III, cousin de Silentó, a été retrouvé criblé de balles, gisant devant une maison. Les blessures étaient graves : des impacts au visage et à la jambe, laissant peu de doute sur l’issue fatale. Près du corps, la police a récupéré dix douilles, preuve d’une violence extrême.

Une vidéo de surveillance captée par une caméra de sécurité voisine a révélé un élément clé : un SUV BMW blanc quittant rapidement les lieux peu après les coups de feu. Les enquêteurs ont rapidement relié ce véhicule à Silentó, qui aurait récupéré son cousin dans ce même SUV avant le drame. Les preuves ont conduit à l’interpellation du rappeur, où il a avoué les faits. L’arme utilisée dans le crime correspondait aux douilles retrouvées sur les lieux, scellant le lien entre l’artiste et ce meurtre tragique. Cette découverte glaçante a déclenché une série d’événements qui ont bouleversé la vie du jeune homme et de sa famille.

Confession choc : Silentó avoue son implication

Quelques jours après le meurtre, le rappeur américain Silentó a été interrogé par les autorités et a avoué son implication directe dans la mort de son cousin. Ce tournant décisif dans l’enquête a confirmé les suspicions qui pesaient sur lui depuis les premières heures de l’investigation. Les balles retrouvées sur les lieux correspondaient à celles d’une arme que Silentó portait au moment de son arrestation, établissant un lien direct entre lui et le crime.

Les circonstances de cet aveu ont cependant soulevé de nombreuses questions. En plaidant « coupable mais malade mental », Silentó a mis en lumière une dimension psychologique troublante dans cette affaire. Ce terme juridique, utilisé aux États-Unis, suggère que l’accusé reconnaît les faits tout en affirmant que son état mental au moment du crime a altéré sa capacité à agir de manière rationnelle. Cette confession choc a été un moment clé, autant pour les enquêteurs que pour le rappeur lui-même, qui a vu sa vie basculer définitivement.

Un passé troublé : antécédents judiciaires et comportements inquiétants

Ricky Lamar Hawk, alias Silentó, ne fait pas face à la justice pour la première fois. En août 2020, le rappeur avait déjà été arrêté en Californie pour des accusations de violences conjugales, un incident qui avait révélé une facette sombre de sa personnalité. Peu de temps après, il avait été reconnu coupable d’agression avec une arme mortelle, après s’être introduit illégalement dans une maison en quête de sa petite amie. Lors de cet incident, il avait brandi une hachette devant deux personnes avant d’être désarmé.

En parallèle, Silentó avait également été arrêté pour excès de vitesse sur l’Interstate 85, roulant à une incroyable vitesse de 230 km/h, bien au-delà de la limite autorisée de 120 km/h. Ces comportements inquiétants témoignent d’un passé troublé marqué par des dérapages et une instabilité croissante. Ces incidents préfigurent les tragiques événements de 2021, mettant en lumière une spirale descendante dans la vie du rappeur.

Entre vitesse et détresse : les signes alarmants de troubles mentaux

Les comportements de Silentó, notamment son excès de vitesse et ses violences répétées, laissent entrevoir un tableau plus sombre : celui de troubles mentaux non traités. En 2020, son attachée de presse, Chanel Hudson, avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Elle avait révélé que le rappeur avait tenté de se suicider et souffrait de « maladies mentales sévères », une déclaration qui prend aujourd’hui un poids tragique à la lumière des événements récents.

La pression de la célébrité, combinée à des troubles psychologiques non diagnostiqués ou mal pris en charge, semble avoir joué un rôle déterminant dans la descente aux enfers de Silentó. Ces signes alarmants auraient pu être interprétés comme des appels à l’aide, mais l’absence de traitement adéquat a contribué à l’escalade de ses comportements dangereux. Ce mélange explosif de détresse émotionnelle et d’instabilité mentale a été un facteur clé dans les événements tragiques qui ont marqué sa vie.

Le cas Silentó : quand justice et santé mentale s’entrecroisent

Le procès de Silentó met en lumière un débat complexe entre justice et santé mentale. En plaidant « coupable mais malade mental », le rappeur a soulevé des questions essentielles sur la manière dont le système judiciaire traite les individus atteints de troubles mentaux graves. Ce type de défense cherche à équilibrer la responsabilité pénale tout en reconnaissant les limitations psychologiques de l’accusé.

Ce cas illustre la nécessité d’une approche intégrée qui combine justice et soutien médical. Les troubles mentaux graves peuvent exacerber des comportements impulsifs et destructeurs, comme dans le cas de Silentó. Cependant, la reconnaissance de ces troubles ne doit pas minimiser la gravité des actes commis. À travers cette affaire, le système judiciaire américain est confronté à un dilemme : comment punir tout en prenant en compte les circonstances psychologiques complexes ? Le cas Silentó est un exemple poignant des défis que pose l’intersection entre santé mentale et justice pénale.

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