L’armée américaine a récemment annoncé le déploiement imminent de près de 3 000 militaires supplémentaires le long de la frontière mexicaine. Cette décision porte à environ 9 000 le total des forces mobilisées pour lutter contre l’immigration illégale, une priorité essentielle pour l’administration Trump. Dans un communiqué, le commandement militaire pour l’Amérique du Nord (NorthCom) a souligné que ces troupes auront pour mission d’« assurer la sécurité de la frontière sud ». Il est précisé que les soldats ne participeront ni à l’arrestation, ni à l’expulsion des migrants, mais se concentreront sur des tâches de surveillance, de soutien administratif et logistique.
Le général Gregory Guillot, à la tête de NorthCom, a déclaré que « ces déploiements fourniront une souplesse et un soutien additionnel pour faire face à l’afflux de migrants illégaux et de drogues à la frontière sud ». Cette annonce survient alors que Donald Trump, dès son retour au pouvoir, a proclamé un état d’urgence à la frontière. En moins de 48 heures, il a ordonné l’envoi de 1 500 soldats supplémentaires, déterminés à contrer ce qu’il appelle une crise d’immigration. Le président accuse le Mexique de ne pas faire suffisamment pour prévenir l’immigration clandestine et l’entrée de fentanyl, un opioïde mortel, sur le territoire américain.
Durant sa campagne électorale, Trump a qualifié les migrants de « criminels » et a promis de mener « la plus grande opération d’expulsions de l’histoire du pays ». En 2022, environ 11 millions de personnes sans papiers vivaient aux États-Unis, selon les estimations du ministère de la Sécurité intérieure. Au cours du mandat de Joe Biden, la police aux frontières a enregistré près de 8,8 millions d’interpellations de migrants en situation irrégulière, un nombre qui a atteint un pic à la fin de l’année 2023 avant de redescendre.
Ce samedi, Trump s’est félicité d’avoir contribué à cette diminution, affirmant que février avait enregistré le « chiffre le plus bas » d’interpellations de clandestins à la frontière « de l’histoire, et de loin ». Sur son réseau social Truth Social, il a déclaré : « L’invasion de notre pays est terminée ». Pour renforcer l’expulsion des sans-papiers, son administration fait pression sur les pays d’Amérique latine pour qu’ils acceptent le retour de leurs nationaux. De plus, Trump a ciblé les États et villes désignés comme « sanctuaires », qui n’adhèrent pas à la politique d’expulsions fédérales. Un projet controversé du gouvernement consiste également à reloger jusqu’à 30 000 migrants clandestins sur la base militaire de Guantanamo, en plus des 40 000 places en camps de rétention déjà disponibles aux États-Unis.
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