Le 28 février 2025, Anneliese Dodds, secrétaire d’État britannique au développement international, a annoncé sa démission en réaction à la réduction significative du budget d’aide internationale orchestrée par le premier ministre Keir Starmer. Ce réajustement budgétaire, destiné à favoriser une augmentation sans précédent des dépenses militaires, soulève des inquiétudes majeures quant à l’impact sur les populations vulnérables nécessitant assistance alimentaire et soins médicaux.
Dans le contexte de tensions croissantes liées à la sécurité mondiale, le premier ministre a déclaré que les dépenses de défense devraient atteindre 2,5 % du PIB d’ici 2027, une annonce faite juste avant une rencontre avec le président américain Donald Trump. Dans sa lettre de démission, Anneliese Dodds a exprimé son profond désaccord avec cette décision, soulignant que les coupes budgétaires porteraient préjudice à ceux qui, désespérément, dépendent de l’aide internationale. Elle a déploré le *« fardeau »* que le budget de l’aide au développement devrait supporter, réduisant celui-ci de 0,5 % à 0,3 % du revenu national brut d’ici 2027.
Réactions face à la décision de Starmer
Cette réduction de l’aide a suscité des critiques au sein même du Parti travailliste ainsi que de la part de nombreuses ONG. Ces organisations instaurent un parallèle avec les coupures engagées par l’administration Trump concernant l’Usaid, ce qui soulève des inquiétudes d’un retour à des politiques qui abandonnent les pays en crise. Anneliese Dodds a averti : *« Il sera impossible de maintenir ces priorités étant donné l’ampleur des coupes »*, ces coupes risquant de compromettre l’engagement du Royaume-Uni dans des régions cruciales comme l’Afrique, les Caraïbes et les Balkans occidentaux.
Une défense difficile mais nécessaire ?
Dans sa réponse à Dodds, Keir Starmer a affirmé que la décision prise *« était difficile et douloureuse »*, tout en promettant un soutien continu aux efforts humanitaires au Soudan, en Ukraine, et dans la bande de Gaza. Le premier ministre s’est engagé à reconstruire les capacités d’action en matière de développement, rendant hommage au rôle joué par Dodds. Toutefois, cette promesse semble fragilisée par un budget saigné, ce qui laisse planer des doutes sur la capacité du gouvernement à assumer ses engagements internationaux dans un contexte où la présence russe sur la scène mondiale se renforce.
Un avenir incertain pour l’aide internationale
Les répercussions de cette orientation budgétaire pourraient se faire sentir à long terme. Anneliese Dodds, qui a également exercé en tant que secrétaire d’État chargée des femmes et de l’égalité, est la quatrième membre du cabinet de Starmer à claquer la porte depuis sa prise de fonction. Si le gouvernement veut réellement jouer un rôle de leader sur la scène mondiale, il devra trouver un équilibre entre ses besoins en matière de sécurité et ses engagements envers les nations en difficulté.
Les transformations importantes et attendues des politiques britanniques en matière d’allocations d’aide internationale nous poussent à nous interroger : comment le Royaume-Uni va-t-il naviguer à travers ces défis dans un paysage mondial en constante évolution ? Alors que les besoins humanitaires augmentent, il devient urgent de redéfinir une stratégie qui garantisse la protection des plus vulnérables tout en répondant aux exigences de sécurité.
Mots-clés: Anneliese Dodds, Keir Starmer, aide internationale, budget, défense, démission, ONG, politique britannique