Le premier ministre portugais, Luis Montenegro, a été confronté à une situation délicate ce mardi 11 mars 2025, lorsque son gouvernement a été destitué après un vote de défiance au Parlement lors d’une séance marquée par des débats tumultueux. Le chef du Parti social-démocrate (PSD) a vu sa demande de confiance rejetée par une coalition incluant notamment le Parti socialiste (PS), Chega et d’autres groupes d’extrême gauche. Cet événement pourrait précipiter des élections législatives anticipées au Portugal.
L’ALTERNATIVE DES ÉLECTIONS ANTICIPÉES
Le refus des députés de soutenir le gouvernement pourrait faire basculer la nation vers des élections anticipées, une issue qu’envisage le président conservateur Marcelo Rebelo de Sousa. Ce dernier doit consulter les principales formations politiques et devrait annoncer sa décision après une rencontre prévue avec les leaders des partis représentés au Parlement. Les élections, si elles se tenaient, pourraient avoir lieu les 11 ou 18 mai prochains, comme le président l’a déjà indiqué.
LA POLÉMIQUE QUI A MENÉ À CETTE SITUATION
Luis Montenegro, qui est arrivé au pouvoir en avril 2024, a dû faire face à des accusations de conflit d’intérêts concernant son entreprise, détenue par sa famille, ayant des contrats avec des sociétés privées. Ce conflit s’est intensifié avec les récentes révélations sur des irrégularités potentielles liées à l’acquisition d’un appartement. En réponse, le PS a exigé la création d’une commission d’enquête parlementaire, visant à examiner ces actes.
L’ENGAGEMENT POLITIQUE DU PREMIER MINISTRE
Malgré l’adversité, le premier ministre a tenté de maintenir la confiance dans son gouvernement. Il a affirmé : « tout tenté jusqu’à la dernière minute pour éviter des élections anticipées ». Dans les heures précédant le vote, une suspension de la séance a été mise en place, révélant l’absence de consensus entre le PSD et le PS, et a abouti à une impasse politique accrue.
LE CONTEXTE HISTORIQUE DE LA CRISE
Luis Montenegro a succédé à Antonio Costa, un socialiste qui a démissionné dans le cadre d’une enquête pour trafic d’influence. Costa, malgré les accusations, a toujours dénié avoir commis des irrégularités et a pris position à l’échelle européenne en tant que président du Conseil européen en juin 2024. La situation actuelle souligne une instabilité politique persistante au Portugal.
L’AVENIR DU GOUVERNEMENT PORTUGAIS
Il est désormais entre les mains du président de la République de trancher sur la dissolution de l’Assemblée et les conséquences de cette crise politique. Le retour à une situation d’élections anticipées pourrait remodeler le paysage politique du pays, tandis que Luis Montenegro a déjà exprimé son intention de représenter à nouveau le PSD en cas de nouvelles élections.
Mots-clés: Luis Montenegro, gouvernement portugais, vote de confiance, élections anticipées, conflit d’intérêts, Portugal, Antonio Costa, Marcelo Rebelo de Sousa