vendredi 22 novembre 2024
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Une trouvaille révolutionnaire : une bactérie tueuse de paludisme découverte chez les moustiques!

Une nouvelle arme prometteuse dans la lutte contre le paludisme a récemment été découverte par une équipe internationale de chercheurs. Il s’agit d’une bactérie nommée Delftia tsuruhatensis TC1, qui a la particularité d’empêcher le développement précoce du parasite responsable du paludisme, le Plasmodium falciparum, dans le tube digestif des moustiques. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la revue Science en août dernier.

Les chercheurs ont constaté que la colonie de moustiques de leur insectarium n’était plus capable de maintenir l’infection par le Plasmodium falciparum lorsque la bactérie D. tsuruhatensis était prédominante dans leur microbiote. De plus, ils ont découvert que cette bactérie produisait une petite molécule toxique appelée harmane, qui agit comme une sentinelle en inhibant le développement du parasite. Cette toxine a la propriété de traverser la cuticule du moustique et peut ainsi être envisagée comme un produit de contact, pouvant être pulvérisé sur des moustiquaires par exemple.

Les chercheurs ont réalisé des essais prometteurs au Burkina Faso, reproduisant les conditions de prolifération des moustiques dans un environnement contrôlé. Ils ont observé que la bactérie D. tsuruhatensis colonisait rapidement les moustiques, et que cette colonisation réduisait considérablement la transmission du parasite. De plus, ils ont démontré que la toxine était efficace non seulement contre le Plasmodium falciparum, mais aussi contre les autres Plasmodium dangereux pour l’homme.

Cependant, avant d’envisager une utilisation à grande échelle, il est essentiel de poursuivre les recherches pour s’assurer que la bactérie et la toxine n’ont pas d’effets nocifs sur d’autres organismes, comme les insectes pollinisateurs par exemple. Des études préliminaires ont montré que l’harmane était présent à des concentrations très faibles, négligeables pour la santé humaine, et présent dans de nombreux organismes, y compris le café et certains aliments.

Une autre piste de recherche à explorer est celle d’une modification génétique de la bactérie afin qu’elle devienne transmissible par les femelles moustiques à leur descendance. Cela permettrait d’éviter de devoir constamment « nourrir » les moustiques avec la bactérie, ce qui serait coûteux et peu pérenne.

En conclusion, cette découverte ouvre des perspectives prometteuses dans la lutte contre le paludisme. Cependant, il est important de continuer les recherches pour s’assurer de l’innocuité de la bactérie et de la toxine, ainsi que de lever les doutes sur les conséquences environnementales et les résistances éthiques liées à l’utilisation de cette méthode. L’éradication du paludisme est un enjeu majeur de santé publique, et cette nouvelle arme pourrait jouer un rôle clé dans cette lutte.

Mots-clés: paludisme, moustique, parasite, Plasmodium falciparum, Delftia tsuruhatensis TC1, harmane, lutte biologique, éradication, recherche, Burkina Faso, transmission, génétique, innocuité, environnement, résistances éthiques.

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