La peine de mort a été requise contre cinquante individus, dont trois ressortissants américains, accusés de la « tentative de coup d’État » survenue le 19 mai en République démocratique du Congo (RDC), selon des informations de l’Agence France-Presse. Sauf pour Alain Tikimo, souffrant de « troubles psychologiques », le lieutenant-colonel Innocent Radjabu, représentant du ministère public, a plaidé pour la peine capitale pour tous les accusés pour des charges telles que « attentat », « terrorisme », « tentative d’assassinat », « association de malfaiteurs » et « meurtre ».
Au petit matin du 19 mai, un groupe d’individus a attaqué la résidence du ministre sortant de l’économie, devenu président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, avant de pénétrer dans le palais de la Nation, où se trouvent les bureaux du président de la République, Félix Tshisekedi. L’attaque a été stoppée par les forces de sécurité, qui ont arrêté une quarantaine d’assaillants et en ont abattu quatre autres, dont leur présumé chef, Christian Malanga, un Congolais basé aux États-Unis.
Depuis le 7 juin, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe juge les cinquante individus pour ce qui est considéré par l’armée comme une « tentative de coup d’État ». Parmi les accusés se trouvent six étrangers, dont trois Américains nés aux États-Unis, ainsi qu’un Belge, un Britannique et un Canadien, tous naturalisés congolais. Dans ses réquisitions, le ministère public a également demandé la confiscation de tous les objets ayant servi à la commission des infractions au profit de l’État congolais.