La ville de Derna, en Libye, a été fortement touchée par la tempête Daniel qui s’est abattue le 11 septembre dernier. Les conséquences de cette tempête sont dramatiques et le bilan humain reste encore provisoire mais très alarmant. Lors d’une conférence de presse à Genève, Tamer Ramadan, responsable de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), a évoqué un nombre « énorme » de morts qui pourrait s’élever à plusieurs milliers, ainsi que 10 000 personnes portées disparues. Les besoins humanitaires sont bien supérieurs aux capacités du Croissant-Rouge libyen et du gouvernement, qui ont tous deux lancé un appel à l’aide internationale face à cette situation catastrophique. La tempête a principalement touché l’est de la Libye, notamment les villes côtières du Jabal al-Akhdar et Benghazi, où un couvre-feu a été décrété et les écoles fermées.
Le chef de l’exécutif dans l’est de la Libye, Oussama Hamad, a avancé des chiffres alarmants, annonçant plus de 2000 morts et des milliers de disparus rien que dans la ville de Derna. Cependant, ces chiffres n’ont pas été confirmés par des sources médicales ou des services de secours. Les médias de l’est libyen ont repris les déclarations de M. Hamad, mais les bilans rapportés étaient bien inférieurs aux chiffres avancés. Mohamed Massoud, porte-parole du chef de l’exécutif de l’est, a quant à lui déclaré à l’AFP qu’au moins 150 personnes avaient été tuées à cause des inondations provoquées par la tempête dans différentes régions.
Il est important de souligner que la Libye traverse une période de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est miné par des divisions et des violences, avec deux gouvernements rivaux qui se disputent le pouvoir depuis un an et demi. Cette situation rend d’autant plus difficile la gestion de cette catastrophe naturelle. Malgré tout, le gouvernement reconnu par l’ONU a déclaré trois jours de deuil national pour honorer les victimes et a souligné l’unité de tous les Libyens face à cette catastrophe.
La situation d’urgence en Libye est suivie de près par la mission de l’ONU dans le pays, et de nombreux pays ont exprimé leur solidarité et leur soutien au peuple libyen. Le président français Emmanuel Macron a ainsi exprimé sa solidarité, tandis que les États-Unis ont fait part de leur sympathie et de leurs condoléances. Washington travaille en collaboration avec les Nations unies et les autorités libyennes pour apporter de l’aide et des secours.
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