Dans le camp de réfugiés sahraouis à Dakhla, situé au Sahara occidental, en janvier 2023, une potentielle crise bilatérale pointe à l’horizon. Le ministère des affaires étrangères algérien a exprimé son profond regret face à une possible évolution de la position française sur la question du Sahara occidental. Il évoque des conséquences directes de cette décision française, laissant planer une certaine menace que le gouvernement français semble seul prêt à assumer.
Le texte du ministère algérien souligne le soutien de la France à un plan d’autonomie pour le Sahara occidental dans le cadre de la souveraineté marocaine, une position qui semble changer. Cette évolution est interprétée différemment par la presse marocaine et fait échos à la complexité des relations franco-algériennes. Depuis quelques mois, la diplomatie française semblait s’orienter vers un rapprochement avec le Maroc, au détriment peut-être des revendications du Front Polisario soutenu par l’Algérie.
La visite du ministre français des affaires étrangères à Rabat en février dernier annonçait déjà cette possible inflexion. La question du Sahara occidental est jugée existentielle pour le Maroc, obligeant la France à réévaluer sa position historique. Une révision des termes de l’accord de 2007 est envisagée, pouvant impacter les relations régionales. La réaction modérée de l’Algérie laisse entrevoir la possibilité d’une nouvelle phase de crispation. Il reste à voir quelles seront les répercussions de la nouvelle posture française sur ce dossier complexe.