Devant le siège de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Tunis le 3 mai 2024, un engin de construction enlève les débris d’un campement de migrants suite à son évacuation forcée. Selon Simon, un exilé camerounais de 21 ans, les forces de l’ordre sont intervenues à 2 heures du matin pour les déloger, laissant de nombreuses personnes sans nouvelle et sans abri.
Les exilés, principalement originaires de pays d’Afrique de l’Ouest, attendaient une aide de l’OIM pour un retour volontaire dans leur pays. Malgré leur calme apparent, ils ont été expulsés vers les frontières du pays, suscitant des réactions de la part d’ONG dénonçant les abus de droits humains et le manque d’évaluation individuelle de leur situation.
Cette évacuation massive s’inscrit dans une série de mesures répressives visant les migrants africains subsahariens en Tunisie, tandis que des organisations de la société civile se retrouvent également prises pour cible. Les arrestations d’activistes et de membres d’associations témoignent d’une escalade en termes de répression, mettant en péril l’assistance humanitaire fournie aux exilés.
Malgré le refus d’accueillir les migrants sur son territoire, la Tunisie continue de recevoir un soutien financier de l’Union européenne pour empêcher les départs vers l’Europe. Cette situation soulève des questions sur les politiques migratoires et humanitaires en vigueur dans la région, mettant en lumière les défis auxquels font face les migrants africains en quête de sécurité et de dignité.
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