L’Union africaine (UA) suspend le Niger après le coup d’État
Près de quatre semaines après le coup d’État au Niger, l’Union africaine (UA) a annoncé sa décision de suspendre le Niger de ses institutions. Cette décision fait suite à une éventuelle intervention militaire ouest-africaine, proposée par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). L’UA adopte une position réservée et demande une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires d’un tel déploiement.
Lors d’une réunion sur la situation au Niger tenue le 14 août, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a décidé de suspendre immédiatement la participation de la République du Niger de toutes les activités de l’UA et de ses organes et institutions jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays.
Après le renversement du président Mohamed Bazoum par des militaires, la Cedeao a annoncé son intention de déployer une force ouest-africaine pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. La Cedeao préfère une solution diplomatique mais n’écarte pas l’usage de la force, ce qui divise l’UA.
Lors d’une réunion de chefs d’état-major ouest-africains à Accra, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cedeao, Abdel-Fatau Musah, a annoncé que le jour de l’intervention était fixé, ainsi que les objectifs stratégiques, l’équipement nécessaire et l’engagement des États membres.
En réponse, le général Abdourahamane Tiani, le nouvel homme fort du Niger, a déclaré que si une agression devait être entreprise contre eux, elle ne serait pas aussi facile qu’on le pense. De nombreux pays, y compris les États-Unis, appellent à une résolution pacifique de la crise.
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