Au Mozambique, la situation se dégrade sur le terrain une semaine après le cyclone Chido, qui a provoqué des ravages considérables. Alors que le pays lutte contre des sécheresses historiques, le bilan humain s’alourdit avec désormais au moins 94 décès, et les répercussions continuent de se faire sentir, tant sur la population que sur l’infrastructure. Les autorités locales et internationales s’organisent pour répondre aux besoins urgents des sinistrés.
Depuis le passage dévastateur du cyclone Chido, le Mozambique, déjà l’un des pays les plus vulnérables d’Afrique, subit une crise humanitaire majeure. La mise à jour récente de l’Institut de gestion des risques et désastres a révélé un bilan tragique d’au moins 94 morts, un chiffre en hausse par rapport aux 76 décès signalés précédemment. Cette catastrophe s’inscrit dans un contexte difficile, où près de 670 personnes sont blessées, ajoutant à la détresse d’une population qui faisait déjà face à l’une des pires sécheresses de l’histoire, selon le Programme alimentaire mondial.
Impact dévastateur du cyclone Chido
Le cyclone Chido a causé des dégâts immenses, pressés par des vents violents atteignant « environ 260 km/h » et des pluies torrentielles de « 250 mm en quatre heures ». Les provinces les plus touchées, notamment Cabo Delgado, abritent plus de 500 000 des 620 000 personnes affectées. Au total, plus de 110 000 habitations ont été détruites, compromettant gravement les conditions de vie des populations concernées.
Ce désastre ne se limite pas seulement au Mozambique, car le petit archipel de Mayotte a également subi les conséquences du cyclone, avec un bilan préliminaire de 35 décès. Les communautés de ces régions sont maintenant confrontées à une crise humanitaire imminente, exacerbée par la destruction de logements et la perte de biens essentiels.
Réponse du gouvernement et besoin d’assistance
Face à l’ampleur de la catastrophe, le gouvernement mozambicain a déclaré deux jours de deuil national. Daniel Chapo, le candidat présidentiel du parti au pouvoir, a exprimé sa solidarité en visitant les zones sinistrées et en appelant à l’aide, annonçant que chaque district devait contribuer par des nourritures, des vêtements, et d’autres biens essentiels. « Même si nous les utilisons, nos frères en ont besoin »
, a-t-il déclaré lors d’une intervention à la télévision nationale.
Les besoins les plus pressants incluent non seulement la nourriture et les vêtements, mais aussi des abris, des kits d’hygiène et des moustiquaires, comme l’a souligné l’Organisation internationale pour les migrations. Ces éléments sont cruciaux pour assurer la sécurité et le bien-être des sinistrés qui doivent faire face à des conditions de vie extrêmement précaires.
Menaces sanitaires et inquiétudes futures
Les dangers ne s’arrêtent pas aux pertes matérielles. Selon Guy Taylor, responsable de l’UNICEF, il existe un risque élevé de « propagation par l’eau de maladies comme le choléra, la malaria et la diarrhée », des conditions particulièrement menaçantes pour les enfants. À mesure que les répercussions du cyclone continuent de se faire ressentir, les organisations humanitaires se préparent à mobiliser des ressources pour prévenir une crise sanitaire exacerbé par l’absence d’infrastructures adéquates.
Bien que le bilan définitif au Malawi ait comptabilisé 13 décès, la menace persiste, et les mesures de protection doivent devenir une priorité pour éviter d’autres pertes humaines. Les autorités locales, soutenues par des agences internationales, doivent agir rapidement pour atténuer ces risques et offrir un soutien durable aux régions touchées.
Dans un contexte de résilience nécessaire, le Mozambique doit maintenant se préparer non seulement à faire face à la crise immédiate, mais également à reconstruire et à renforcer ses infrastructures pour mieux résister à de futures catastrophes naturelles.
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