vendredi 18 avril 2025

Victoire retentissante pour WhatsApp face aux géants de l’espionnage!

Le dernier chapitre d’une bataille judiciaire longue de cinq ans a été clément pour WhatsApp. Un juge fédéral américain a rendu public, le 20 décembre, un jugement en faveur de la plateforme de messagerie, appartenant à la société Meta, dans un procès l’opposant à NSO Group, une entreprise israélienne. Ce dernier a été reconnu coupable d’avoir exploité une vulnérabilité de WhatsApp pour déployer Pegasus, un logiciel espion redoutable, capable de siphonner les données d’un téléphone sans que son utilisateur ne s’en rend compte.

L’importance de ce jugement est soulignée par des figures influentes dans le domaine. Will Cathcart, le directeur de WhatsApp, a exprimé sur le réseau social X : « Nous avons passé cinq ans à plaider notre cause, parce que nous pensons fermement que les entreprises qui commercialisent des logiciels espions ne peuvent prétendre à l’immunité ni échapper à leurs responsabilités. Les sociétés de surveillance doivent savoir que l’espionnage illégal ne sera pas toléré. » John Scott-Railton, un expert du Citizen Lab, a également salué cette décision en la qualifiant de « décision historique avec d’énormes implications pour l’industrie des logiciels espions. » Pour lui, cette affaire démontre que NSO Group ne peut pas se soustraire à ses responsabilités.

La genèse de ce procès remonte à 2019, lorsque WhatsApp a décidé d’attaquer NSO Group en justice, l’accusant d’avoir permis l’intrusion dans les serveurs de l’application pour espionner environ 1 400 utilisateurs, y compris des journalistes, militants et dissidents. Cette intrusion aurait été menée sans le consentement de WhatsApp et a posé de sérieux enjeux concernant la protection des données personnelles.

Pour sa défense, NSO Group a avancé que son logiciel Pegasus était destiné à aider les agences de sécurité à traquer des individus dangereux, comme les terroristes et les criminels. Cependant, au cours de la procédure judiciaire, l’entreprise a encouru des condamnations quant à sa responsabilité, avec une ultime décision de la Cour suprême en 2023. La juge Phyllis Hamilton, du district américain d’Oakland, a précisé que le dossier devait maintenant aborder la question des indemnités que NSO Group sera amené à verser à WhatsApp.

La question de la responsabilité des entreprises développant des logiciels espions est mise en lumière grâce à ce jugement. Les implications de cette décision pourraient redistribuer les cartes dans l’univers des technologies de surveillance. En informant sur cette affaire, on rappelle que la protection de la vie privée des utilisateurs est de plus en plus au cœur des préoccupations des citoyens et des gouvernements.

Mots-clés: WhatsApp, NSO Group, Pegasus, logiciel espion, vie privée, jugement, responsabilité

articles similaires
POPULAIRE