Les accusations à l’encontre de Pavel Durov sont très graves. Parmi les motifs de sa mise en examen par la justice française le 28 août dernier, on retrouve la complicité de diffusion en bande organisée d’images de mineurs à caractère pédopornographique. Il est soupçonné d’avoir laissé se propager sciemment des contenus pédopornographiques sur sa plateforme Telegram, et d’avoir refusé de coopérer avec la justice française dans des affaires de pédocriminalité. Une demande d’identification d’un pédocriminel présumé restée sans réponse a initié la procédure, conduisant à l’arrestation de Durov. Malgré plus de 900 millions d’utilisateurs, Telegram est la seule grande entreprise numérique qui ne collabore pas avec le National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC) pour lutter contre les contenus pédopornographiques. Cette attitude a été fortement critiquée par John Shehan, vice-président de l’ONG, qui souligne le manque d’intérêt de Telegram pour la protection des enfants. En Allemagne, un conflit similaire avait éclaté en 2022, obligeant Telegram à transmettre des informations sur des présumés pédocriminels aux autorités allemandes après des menaces d’interdiction dans le pays.