Un nouveau logiciel espion ressemblant à Pegasus est apparu sur la scène internationale, causant la confusion et l’inquiétude chez les journalistes et personnalités politiques dans plusieurs pays. Le laboratoire canadien Citizen Lab a confirmé que ce logiciel a été créé par QuaDream Ltd, une entreprise fondée par un ancien responsable militaire israélien, et ancien membre de la société israélienne NSO Group, le créateur de Pegasus. Plusieurs failles de sécurité ont été identifiées, dont une nouvelle invitation de calendrier, utilisée pour infecter discrètement les iPhone équipés du système d’exploitation iOS version 14.4 ou 14.4.2.
Au moins cinq journalistes, personnalités politiques et membres de l’opposition ont été ciblés par ce logiciel, dans des pays tels qu’Amérique du Nord, Asie centrale, Asie du Sud-Est, Europe et Moyen-Orient, d’après le rapport de Citizen Lab. Ce qui inquiète encore plus les spécialistes de la sécurité informatique, c’est que ce logiciel permettrait, une fois installé sur un appareil, d’enregistrer des appels téléphoniques, de prendre des photos, d’effectuer des recherches dans les fichiers de l’appareil, et même d’accéder aux données stockées à distance sur le « cloud ».
Le laboratoire canadien a précisé que QuaDream a vendu ce logiciel espion à plusieurs gouvernements, comme la Singapour, l’Arabie saoudite, le Mexique, le Ghana. Elle aurait également présenté son logiciel espion à l’Indonésie et au Maroc. Face à cette situation, Sophie in ‘t Veld, présidente de la commission d’enquête spéciale créée au Parlement européen suite aux révélations autour du logiciel Pegasus, a appelé la Commission européenne à rompre le silence sur les abus des logiciels espions et à agir car ils sont « utilisés pour réduire au silence les critiques et les opposants, mettant la démocratie en grave danger. »
Le monde est devenu d’autant plus sensible aux logiciels espions et à leur utilisation après les révélations en cascade autour du logiciel Pegasus exporté par la société NSO. Plusieurs médias, dont Le Monde, ont révélé de multiples scandales d’utilisation illégale de ce logiciel pour espionner des avocats, des militants des droits de l’homme, des journalistes et des élus dans une dizaine de pays, dont la France. Cela a donné lieu à des scandales et parfois des procédures judiciaires dans plusieurs pays.
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