Lors d’une récente réunion de l’autorité de régulation des communications en Corée du Sud, qui s’est tenue le mercredi 28 août, la messagerie Telegram a pris une décision importante. À la suite d’une requête de l’organisme de régulation des médias sud-coréen, l’agence de presse locale Yonhap a rapporté que certains contenus pornographiques avaient été supprimés.
Le scandale a éclaté fin août lorsque le média sud-coréen Hankyoreh a révélé qu’un groupe de discussion Telegram, géré par des étudiants universitaires, diffusait des deepfakes pornographiques impliquant des étudiantes. Face à cette situation, la police sud-coréenne a ouvert une enquête contre Telegram, l’accusant d’encourager la diffusion de contenus pornographiques truqués, y compris ceux impliquant des mineurs.
À la suite de la demande de l’autorité de régulation, la Commission coréenne des normes de communication (KCSC) a déclaré que Telegram avait supprimé 25 contenus à caractère sexuel d’exploitation parmi des milliers. Telegram a également présenté des excuses pour sa communication inadéquate sur ce sujet et a proposé un canal de communication dédié avec le régulateur des médias pour l’avenir.
La lutte contre la criminalité en ligne en Corée du Sud est un défi majeur, avec des cas d’exploitation de caméras espions et de divulgation de contenu pornographique privé sans consentement. Telegram a affirmé à l’AFP qu’elle surveillait activement sa plateforme pour détecter et supprimer les contenus nocifs, y compris la pornographie illégale.
Cette situation a également des répercussions au niveau international, avec l’arrestation du fondateur de Telegram, Pavel Durov, en France. Mis en examen pour plusieurs motifs, dont le refus de communiquer des informations aux autorités, Durov est maintenant sous contrôle judiciaire en France. Cette affaire souligne les défis posés par la régulation des contenus en ligne et les responsabilités des plateformes numériques dans la lutte contre les contenus illégaux.
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