La Cour pénale internationale (CPI) a récemment annoncé avoir été victime d’une « cyberattaque sans précédent » en septembre dernier. Selon l’institution basée à La Haye, cette attaque pourrait être liée à une tentative d’espionnage, sans toutefois préciser quel pays pourrait en être le commanditaire.
La CPI a également fait part de ses « préoccupations sécuritaires » grandissantes, notamment après que plusieurs de ses magistrats ont été sanctionnés par la Russie en réponse à l’émission d’un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine. De plus, un espion russe aurait presque réussi à infiltrer la juridiction.
Dans son communiqué, la Cour a déclaré que les preuves disponibles jusqu’à présent étaient des indices d’une attaque ciblée et complexe, visant à espionner. Elle a ajouté que cette attaque pouvait être interprétée comme une tentative sérieuse de saper son mandat.
La CPI avait initialement qualifié cet incident de « cybersécurité », mais les éléments recueillis depuis ont permis de conclure qu’il s’agissait bien d’une cyberattaque. En avril 2022, un ressortissant russe avait tenté d’infiltrer la CPI sous plusieurs identités, en se faisant passer pour un stagiaire. Cette cour enquête actuellement sur les accusations de crimes de guerre en Ukraine, notamment celles visant la Russie. En mars, elle a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine, l’accusant entre autres de « déportation illégale » d’enfants ukrainiens dans le cadre du conflit entre Moscou et Kiev. Ces accusations ont été rejetées par la Russie, qui a réagi en sanctionnant plusieurs hauts magistrats de la CPI, dont son procureur et son président.
En plus de cette opération d’espionnage, la CPI a également fait part de la présence de campagnes de désinformation à son encontre et contre ses responsables. Les autorités policières néerlandaises ont ouvert une enquête pénale pour identifier les responsables de cette attaque.
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