jeudi 20 février 2025

DeepSeek bloqué dans plusieurs pays, la Chine réagit

Dans un climat international tendu, la Chine appelle à ne pas politiser la suspension de l’application d’intelligence artificielle DeepSeek, actuellement bloquée dans plusieurs pays tels que la Corée du Sud, l’Italie et l’Australie. Ces interdictions répondent à des préoccupations majeures liées à la sécurité nationale et à la protection des données personnelles, suscitant la réaction vigoureuse de Pékin. Cette situation illustre les tensions technologiques croissantes entre la Chine et les nations occidentales, mettant en lumière les enjeux complexes de la régulation des technologies étrangères.

La Corée du Sud interdit l’application chinoise d’IA DeepSeek

La Corée du Sud a pris une décision majeure en interdisant l’application d’intelligence artificielle DeepSeek, développée par une startup chinoise. Cette mesure, effective immédiatement, implique le retrait de l’application des principales boutiques d’applications sud-coréennes. Les autorités sud-coréennes ont justifié cette interdiction par des préoccupations liées à la protection des données personnelles et à la sécurité nationale. DeepSeek, qui gagnait en popularité grâce à ses fonctionnalités avancées, se retrouve désormais dans une situation critique, devant faire face à une régulation stricte visant à garantir la confidentialité des utilisateurs et à prévenir toute menace potentielle pour la sécurité nationale. Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de méfiance envers les technologies chinoises et renforce les tensions technologiques entre la Corée du Sud et la Chine.

Confidentialité et sécurité des données : les principales raisons de la suspension

La suspension de DeepSeek en Corée du Sud repose principalement sur des inquiétudes concernant la confidentialité et la sécurité des données. Les régulateurs sud-coréens ont exprimé des préoccupations quant à la manière dont DeepSeek collecte, stocke et utilise les informations des utilisateurs. Des questions ont été soulevées sur la possibilité que les données sensibles puissent être exploitées à des fins malveillantes ou être accessibles à des entités étrangères, compromettant ainsi la sécurité nationale. De plus, la protection de la vie privée des utilisateurs est au cœur des préoccupations, avec des exigences strictes imposées par la législation sud-coréenne sur la gestion des données personnelles. Ces raisons ont conduit les autorités à suspendre temporairement l’application, permettant ainsi une enquête approfondie sur les pratiques de DeepSeek en matière de gestion des données et de conformité aux régulations locales.

Réaction de la Chine face aux restrictions sud-coréennes

En réaction à l’interdiction de DeepSeek par la Corée du Sud, la Chine a exprimé son mécontentement et a condamné cette décision comme étant une politisation des questions technologiques. Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré que la Chine espérait que les pays concernés ne prendraient pas de mesures exagérées au nom de la sécurité. Pékin a critiqué la suspension de DeepSeek en la qualifiant de mesure injustifiée et a souligné l’importance de respecter les règles du commerce international. La Chine a également réitéré son exigence que les entreprises chinoises opérant à l’étranger respectent strictement les lois et régulations locales, tout en accusant la Corée du Sud de manquer de transparence dans son évaluation des risques liés à DeepSeek. Cette réaction reflète la tension croissante entre les deux nations sur le plan technologique et commercial.

Italie et Australie : une comparaison des mesures contre DeepSeek

Outre la Corée du Sud, l’Italie et l’Australie ont également pris des mesures similaires contre l’application DeepSeek. En Italie, les autorités ont invoqué des raisons de sécurité nationale et des préoccupations concernant la protection des données personnelles pour restreindre l’accès à l’application. De même, l’Australie a suspendu DeepSeek, mettant en avant des inquiétudes similaires sur la gestion des informations sensibles par la startup chinoise. Ces trois pays partagent une approche commune visant à renforcer la sécurité numérique et à protéger les citoyens contre d’éventuelles violations de la vie privée. Cependant, les motivations exactes et les processus de décision peuvent varier légèrement en fonction des cadres réglementaires spécifiques de chaque pays. Cette convergence montre une tendance internationale à la prudence face aux technologies étrangères potentiellement risquées.

De l’enquête initiale à la suspension : Chronologie des événements

La chronologie des événements ayant conduit à la suspension de DeepSeek en Corée du Sud a débuté fin janvier, lorsque les régulateurs sud-coréens ont lancé une enquête sur le traitement des informations utilisateur par l’application. Au cours de cette enquête, des irrégularités et des manquements dans la protection de la vie privée ont été identifiés, poussant la Commission à exiger des explications détaillées de la part de DeepSeek. En février, la startup chinoise a reconnu certains de ses défaillances, ce qui a renforcé les préoccupations des autorités. Après plusieurs mois d’investigation, culminant avec la reconnaissance des failles par DeepSeek, la décision d’interdire l’application a été prise. Cette séquence d’événements illustre le processus rigoureux suivi par les régulateurs sud-coréens pour garantir la conformité aux normes de sécurité des données et protéger les utilisateurs contre les risques potentiels liés aux applications d’intelligence artificielle étrangères.

articles similaires
POPULAIRE