Les femmes enceintes sont davantage susceptibles de rencontrer des infections pouvant entraîner des complications durant leur grossesse, voire affecter leur futur enfant. La vaccination maternelle joue un rôle essentiel en protégeant non seulement la mère, mais aussi le fœtus et le nouveau-né contre diverses infections respiratoires. Selon le ministère de la Santé et de la Prévention, les femmes enceintes présentant une infection au Covid-19 ont un risque d’accouchement prématuré 22 fois supérieur à la moyenne. Cependant, la primo-vaccination offre une protection à 89 % contre les hospitalisations de la mère et à 60 % pour leurs bébés.
En ce qui concerne la coqueluche, la vaccination des femmes enceintes contribue à diminuer de 50 % les hospitalisations de nourrissons de moins de trois mois liés à cette maladie. Ainsi, la vaccination maternelle est fermement conseillée par les autorités sanitaires pour prévenir la coqueluche, la grippe, le Covid-19, ainsi que le virus respiratoire syncytial (VRS), et ce depuis 2024. Pourtant, une faible proportion de femmes enceintes est protégée contre la grippe, avec une couverture vaccinale estimée à seulement 21 % entre 2019 et 2021. De plus, durant la période de juin 2023 à mai 2024, seulement 16 % des femmes enceintes suivies par un médecin généraliste avaient reçu le vaccin contre la coqueluche, même si ce chiffre a depuis grimpé à 63,2 % au 1er octobre 2024, selon l’étude Epi-Phare de novembre 2024.
Les disparités dans la couverture vaccinale
Par ailleurs, nous constatons que le taux de couverture vaccinal varie en fonction de facteurs socioprofessionnels et géographiques. Par exemple, la couverture vaccinale contre la grippe est particulièrement basse parmi les femmes au chômage (10,7 %), en comparaison avec celles ayant des revenus élevés et exerçant une activité professionnelle (31,8 %). De même, les résidentes des grandes agglomérations, y compris Paris, montrent un taux de couverture de 25,8 %.
Les obstacles à la vaccination
Les raisons sous-jacentes à cette disparité sont multiples. En premier lieu, le manque d’informations claires et accessibles à propos de la vaccination représente un frein majeur. En effet, beaucoup de femmes enceintes ne perçoivent pas l’importance ou le risque associé aux infections durant la grossesse. De plus, la complexité du parcours vaccinal, que cela soit pour la prise de rendez-vous ou la démarche administrative, contribue à une réticence générale à se faire vacciner.
Une recommandation essentielle pour protéger la mère et l’enfant
Il est impératif d’améliorer la sensibilisation concernant l’importance des vaccinations maternelles pour les femmes enceintes et leur entourage. Une communication efficace et ciblée, accompagnée d’une simplification du processus de vaccination, pourrait contribuer à augmenter le taux de couverture et donc protéger davantage de mères et de bébés. Comme l’indiquent les chiffres, une meilleure information sur les bénéfices des vaccins pourrait faire la différence dans la lutte contre ces virus et infections potentiellement graves.
À mesure qu’une compréhension plus large des risques s’installe, il est souhaitable que de plus en plus de femmes enceintes prennent conscience de l’importance de ces vaccinations qui protègent non seulement leur santé, mais également celle de leur enfant à naître.
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