La rémunération record de Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, approuvée à une écrasante majorité lors de l’assemblée générale, fait grand bruit. Avec 36,5 millions d’euros pour l’année 2023, M. Tavares devient le patron le mieux rémunéré de l’industrie automobile mondiale. Ses performances exceptionnelles ont été saluées par les actionnaires, soulignant la valeur boursière en hausse et la fusion réussie entre PSA et Fiat-Chrysler. La comparaison avec les PDG américains fait débat en Europe, où les inégalités salariales sont plus sensibles. L’impact de ce salaire record risque de se faire sentir sur l’ensemble des rémunérations des dirigeants, creusant davantage les inégalités.
Face à ces montants astronomiques, le débat sur le juste prix d’un manageur performant s’intensifie, avec des appels politiques pour un encadrement des rémunérations abusives. Malgré les critiques et les appels à la régulation, le refus d’autorégulation de M. Tavares soulève des questions sur la responsabilité sociale des entreprises. L’équilibre entre rémunération des dirigeants et conditions de travail des salariés est au cœur des préoccupations, avec des conséquences économiques et sociales majeures à considérer.