vendredi 18 octobre 2024
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Syndrome de La Havane: Les USA écartent l’intervention d’une puissance étrangère

Le 1er mars dernier, la Directrice nationale du renseignement américain, Avril Haines, a annoncé que « la plupart des agences du renseignement ont conclu à présent qu’il est très improbable qu’une entité étrangère soit responsable » du mystérieux syndrome de La Havane. Cet étrange trouble qui a affecté des dizaines de diplomates et employés américains d’ambassades à travers le monde, reste encore inexpliqué par les scientifiques.

Le renseignement américain estime que les symptômes observés par ces employés sont « probablement dus à des facteurs n’impliquant pas une entité étrangère comme des conditions préexistantes, des maladies conventionnelles ou des facteurs environnementaux ». Toutefois, Mme Haines et le directeur de la CIA William Burns ont tenu à préciser que ces conclusions ne remettaient pas en cause, ni ne minimisaient « en rien » les troubles réels rapportés par les personnes affectées.

Une évaluation de sept agences de renseignement a examiné environ 1 000 cas « d’incidents anormaux de santé » et cinq d’entre elles en ont conclu qu’il était « très improbable » que ces troubles aient été provoqués par une attaque délibérée. Une seule agence juge cette hypothèse « improbable » et une autre s’abstient de conclusion.

Cette conclusion semble aller à l’encontre d’un rapport d’experts publié il y a un an selon lequel des ondes électromagnétiques pourraient avoir été dans certains cas à l’origine du mystérieux syndrome, soutenant ainsi la thèse d’attaques délibérées. Cependant, le renseignement américain conclu qu’il « n’y a pas de preuve crédible qu’un adversaire étranger dispose d’une arme ou d’un mécanisme ayant provoqué ces troubles ».

L’avocat Mark Zaid, qui dit représenter plus d’une vingtaine de personnes souffrantes, a déclaré que « cette dernière évaluation du renseignement américain manque de transparence et nous continuons à questionner l’exactitude de ces conclusions ». Il estime que « il est inconcevable qu’au regard des nombreuses questions restées sans réponse que ce rapport aujourd’hui soit le dernier mot ».

Le syndrome de La Havane a été signalé pour la première fois en 2016 à Cuba, mais aussi ailleurs dans le monde et même à Washington. Des symptômes tels que des migraines, des vertiges, des nausées, des troubles de la vision, etc. ont été rapportés par les personnes affectées.

Le mystère qui entoure le syndrome de La Havane demeure donc entier. Les conclusions du renseignement américain tendent à exclure l’hypothèse d’une attaque délibérée. Toutefois, les questions restent nombreuses et l’enquête se poursuit.

Mots-Clés: Avril Haines, William Burns, Syndrome de La Havane, Etats-Unis, Cuba, Chine, Allemagne, Australie, Russie, Autriche, Washington, Hanoï, Kamala Harris, Donald Trump.

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