Bilan de l’offensive israélienne à Gaza
Benyamin Nétanyahou s’est précipité, tête baissée, dans le piège que lui tendait le Hamas à Gaza avec les carnages terroristes du 7 octobre 2023. Soixante-dix jours après le début d’une offensive vouée à éradiquer le Hamas, force est de constater qu’Israël n’est parvenu à éliminer qu’un seul responsable islamiste d’importance, Ahmed Al-Ghandour, commandant militaire pour le nord de Gaza.
Une offensive suspendue
Alors que la ville de Gaza est à moitié détruite, l’armée israélienne continue de semer la destruction dans le centre et le sud de l’enclave palestinienne. La carte diffusée par l’armée israélienne pour définir les zones ciblées repose sur un document vieux d’un demi-siècle, élaboré en 1971 sous l’autorité d’Ariel Sharon. Sharon avait opté pour la manière forte en démolissant des quartiers résidentiels pour ouvrir des voies d’accès aux blindés israéliens, entraînant le déplacement forcé de dizaines de milliers de civils palestiniens à l’intérieur de la bande de Gaza. Aujourd’hui, près de deux millions des 2,3 millions d’habitants du territoire palestinien ont été contraints par une violence extrême à abandonner à plusieurs reprises leurs foyers.
Le désengagement unilatéral de Sharon
En 2005, Sharon décide d’évacuer les huit mille colons qui occupaient un quart des terres de l’enclave palestinienne. Ce désengagement unilatéral laissait à Israël le contrôle exclusif de l’espace aérien et maritime du territoire, ainsi que de ses accès terrestres. Peu après, Sharon déclenche une campagne de bombardements contre Gaza sous le nom évocateur d’« Eternel recommencement ».
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