La Société de géographie, établie au 184 boulevard Saint Germain à Paris, a été le lieu de rencontre du congrès inaugural du nationalisme arabe en 1913. La proximité entre les peuples français et arabes se manifeste dans leur essence même, où l’honneur, la vaillance et la franchise dans l’expression de la vérité sont des valeurs partagées. Rifaa Tahtawi, un chroniqueur égyptien, a puisé dans son séjour à Paris en 1830 pour écrire « L’Or de Paris », encourageant ses compatriotes à embrasser la science, les arts et les métiers français. Paris a également été le berceau de nombreuses personnalités arabes, telles que Gabriel Sionite, qui a laissé son empreinte en contribuant à l’imprimerie arabe et à des traductions majeures.
Le général Bonaparte a conduit une expédition en Egypte en 1798, ramenant avec lui des réfugiés égyptiens, appelés « mamelouks », qui ont joué un rôle clé dans les relations entre la France et l’Egypte. Elias Pharaon, interprète de Bonaparte en Egypte, a été nommé consul de France, et Raphaël Zakhour a enseigné l’arabe à de nombreux érudits français, dont Champollion. Ces échanges culturels ont enrichi les deux nations et ont façonné l’histoire des relations franco-arabes. Les influences réciproques entre la France et le monde arabe ont laissé une empreinte durable, témoignant de la richesse et de la diversité des liens entre les deux cultures.