jeudi 19 septembre 2024
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Le camp Butmir: l’Union et l’OTAN au cœur des Balkans

La présence de l’Eufor, qui s’inscrit dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune de l’UE, est « un facteur de stabilité », estime le lieutenant-colonel français Guillaume, qui commande la base. « Le camp Butmir est un lieu où on peut discuter et débattre, et c’est ce qui est important. Nous sommes là pour montrer notre soutien et notre présence aux habitants de la région. »

Le camp Butmir à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, est le siège de l’Eufor Althea, une force militaire européenne chargée de maintenir la paix et la stabilité dans la région. Depuis 2019, la base ne cesse de reprendre discrètement de l’épaisseur et compte aujourd’hui environ 1 000 militaires américains et européens, issus de vingt pays différents. On y trouve des camions tout-terrain, des blindés légers de type Humvee, des véhicules de transport de troupes de type TAB ou Piranha et quelques hélicoptères de manœuvre et d’assaut.

Au lendemain de la guerre en 1995, le camp Butmir était le siège de la force de stabilisation de l’OTAN (SFOR). En 2004, l’Union européenne (UE) en a repris le pilotage et les effectifs qui étaient encore de 7 000 hommes ont progressivement été réduits. Cependant, après le déclenchement de la guerre en Ukraine, en février 2022, 500 hommes supplémentaires sont venus d’Autriche, de Roumanie, de Bulgarie et de Slovénie. En septembre 2022, l’Allemagne et les Pays-Bas ont aussi décidé de rejoindre l’Eufor.

Selon un rapport du think tank European Council on Foreign Relations (ECFR), la présence de l’Eufor est « un facteur de stabilité ». Le lieutenant-colonel français Guillaume, qui commande la base, explique que le camp Butmir est « un lieu où on peut discuter et débattre, et c’est ce qui est important. Nous sommes là pour montrer notre soutien et notre présence aux habitants de la région. »

Le camp Butmir, avec ses 900 à 1 000 militaires américains et européens, est une présence discrète mais nécessaire pour maintenir la paix et la stabilité en Bosnie-Herzégovine. Il rappelle aussi que les tensions entre communautés, qui ont mené à la guerre en 1992, sont toujours latentes et que la présence des forces armées est nécessaire pour éviter que ces braises ne s’embrasent à nouveau.

Mots-clés: Eufor Althea, Bosnie-Herzégovine, Butmir, Guillaume, ECFR, OTAN, SFOR, Ukraine, Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Roumanie, Bulgarie, Slovénie, Turquie, Macédonie du Nord.

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