Lorsque les deux dirigeantes d’extrême droite, Marine Le Pen et Giorgia Meloni, abordent la question de l’immigration, leurs perspectives divergent considérablement. Pour Giorgia Meloni, présidente du conseil italien, l’immigration est vue comme un phénomène extérieur nécessitant un contrôle pour des raisons de politique étrangère. En revanche, le Rassemblement national (RN) en France utilise ce terme pour évoquer des angoisses identitaires internes, liées à l’histoire coloniale et migratoire du pays.
Pour le RN, l’immigration est associée à des sujets sensibles tels que le terrorisme islamiste, les tensions dans les banlieues, les fraudes sociales, la criminalité et même l’antisémitisme, attribués à un migrant fictif. Cela vise en réalité les minorités, en particulier les musulmans, dans un discours qui joue sur les peurs nationales. En revanche, pour Giorgia Meloni, l’immigration est perçue comme un phénomène extérieur, loin de ces discours anxiogènes.
Dans les discours de la présidente italienne, le migrant est décrit comme une victime désespérée, victime de politiques économiques prédatrices menées par des puissances extérieures. Leur politique migratoire devient alors un outil diplomatique, avec un accent mis sur la coopération avec les pays africains. Cette approche « d’égal à égal » vise à construire des partenariats pour gérer les flux migratoires de manière plus responsable et concertée.