Un habitant de Gaza éteint les flammes d’un magasin détruit à la suite d’une opération des forces spéciales israéliennes dans le camp de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza, le 8 juin 2024.
À mesure que l’offensive israélienne survient et s’intensifie à Gaza, les liens entre Benyamin Nétanyahou et Vladimir Poutine deviennent de plus en plus évidents. Les frappes ciblent systématiquement les infrastructures civiles à Gaza pour pousser la population à un désespoir croissant. Cette violation flagrante des normes du droit humanitaire a conduit la Cour pénale internationale à demander des mandats d’arrêt contre les leaders russe et israélien.
Cependant, le soutien indéfectible de Joe Biden à Israël repose sur un engagement « sioniste » de longue date. Les tentatives biaisées des dirigeants russe et israélien de réécrire l’histoire, notamment en faisant référence à la Seconde Guerre mondiale, devraient susciter des inquiétudes au sein des démocraties occidentales, en cette commémoration du quatre-vingtième anniversaire du Débarquement de Normandie.
L’utilisation de la Grande Guerre patriotique par le Kremlin comme base de sa propagande ultranationaliste et anti-occidentale est analysée par Nicolas Werth dans son ouvrage « Poutine, historien en chef ». Des lois réprimant toute mention de la collaboration entre l’URSS et l’Allemagne nazie ont été adoptées après l’annexion de la Crimée et l’invasion de l’Ukraine. Ces actions visent à diaboliser la résistance ukrainienne en la qualifiant de « nazie » et de « génocide ».
En ce qui concerne Nétanyahou, son silence sur l’accord entre le régime nazi et l’organisation sioniste en 1933 contraste avec ses déclarations assimilant les nationalistes palestiniens aux nazis. Dès les accords d’Oslo en 1993, Nétanyahou établissait déjà des parallèles douteux avec les accords de Munich de 1938, insistant sur une prétendue inspiration nazie des Arabes dans leur lutte contre Israël.