La SNCF met en place des bus B5 pour faire la navette entre Saint-Denis et l’aéroport Charles-de-Gaulle-Etoile. Des voyageurs attendent le bus, résignés mais devant prendre leur mal en patience. Cette situation est due à la fermeture exceptionnelle de la ligne B, l’une des plus fréquentées en Europe, pour des travaux de modernisation des voies et en prévision de l’arrivée de nouvelles lignes de métro.
Ces interruptions pour travaux sont devenues fréquentes ces derniers temps sur le réseau francilien, en raison des greffes de nouvelles lignes et des rattrapages liés à des années de sous-investissement. Cependant, cette interruption sur la ligne B est particulière, car elle est non seulement celle de l’aéroport mais aussi celle des travailleurs de première ligne. Même pendant le week-end du 15 août, une période de forte affluence touristique, près de 200 000 personnes sont attendues.
Pour pallier cette absence de trains, un dispositif exceptionnel a été mis en place. Six cents bus et cars supplémentaires ainsi qu’un millier de chauffeurs, certains rappelés pendant leurs vacances, sont mobilisés. Des rues ont été neutralisées pour installer les gares routières et une armada de gilets rouges a été recrutée pour assister les voyageurs. Cependant, le nombre de personnes transportées reste une grande inconnue et les autorités ne savent pas si les appels à éviter de se déplacer ont été entendus.
En effet, à un an des Jeux olympiques de Paris en 2024, où il faudra déplacer autant de monde qu’un jour ouvré en plein hiver, les autorités sont observées de près. Cependant, samedi, il n’y a pas eu de perturbations majeures et les habitués de la ligne B ont anticipé ces travaux. Deen Labeye, électricien et peintre en bâtiment, travaille sur un chantier au Bourget et connaissait le calendrier des travaux. Il suit donc sereinement les indications.
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