Le sort de deux orques, Wikie et Keijo, actuellement hébergées au parc Marineland d’Antibes, suscite une vive inquiétude. En effet, une demande a été formulée pour les transférer au Japon, au parc Kobe Suma Sea World. La ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, s’oppose fermement à ce projet, remettant en question les conditions de bien-être animal dans ce pays. Cette situation soulève des interrogations sur l’avenir des cétacés en France, alors même que le gouvernement doit rendre une décision sous deux mois.
Dans un contexte de préoccupations croissantes pour le bien-être animal, le ministère de la transition énergétique a reçu une proposition d’exportation de Wikie et Keijo par Marineland. Cette démarche vise à se conformer à une loi française interdisant les spectacles de cétacés à compter de fin 2026. Si le gouvernement ne prend pas position rapidement, cela pourrait mener à un accent accru sur le sort des grands mammifères marins.
Aperçu de la situation actuelle des orques
Wikie et Keijo sont devenues des figures emblématiques du parc Marineland, mais leur avenir est désormais incertain. « Au Japon, il n’y a pas de réglementation aussi poussée sur le bien-être animal »
, a indiqué Agnès Pannier-Runacher. Cette déclaration souligne l’inquiétude que le transfert des orques pourrait aggraver leur souffrance éventuelle et remet en cause le choix du parc d’Antibes de les exporter.
Le parc a récemment justifié sa demande d’exportation en affirmant qu’il cherche à anticiper la date butoir imposée par la législation française. En effet, « l’objectif, avec cette demande d’exportation, est de nous conformer avec la législation française », déclare la direction de Marineland au Monde. Toutefois, cela a suscité des réactions négatives parmi les associations de défense des animaux, qui craignent que ce départ entraîne des conditions d’existence inadaptées pour les orques.
Les inquiétudes des associations de protection animale
De nombreuses organisations non gouvernementales soutiennent que le transfert vers le parc japonais serait contraire aux engagements récents de la France en matière de protection animale. « Même si les orques survivaient au voyage, elles mourraient là-bas à toute vitesse »
, met en garde Christine Grandjean, présidente de l’association C’est assez. Elle évoque des craintes sur les conditions de vie au Kobe Suma Sea World, où les orques doivent effectuer jusqu’à six spectacles par jour, un rythme beaucoup plus intense qu’à Marineland.
Les cétacés, réputés pour leur grande intelligence et leur sensibilité, nécessitent un habitat où leurs besoins physiologiques et comportementaux soient respectés. Les critiques soulignent que cette exportation représente un recul, trois ans après le vote de la loi contre la maltraitance animale, qui a été accueillie comme une avancée majeure pour le bien-être des animaux en France.
Le compromis possible pour le bien-être des cétacés
Face aux graves préoccupations soulevées, la ministre Agnès Pannier-Runacher a annoncé qu’elle explorait d’autres alternatives d’accueil pour les orques, notamment au sein d’un parc situé aux Îles Canaries. Cette option pourrait permettre d’assurer leur transfert dans des conditions plus conformes à leurs besoins naturels sans recourir à un contrat avec un parc japonais.
La situation actuelle offre ainsi une opportunité de repenser la gestion et le soin des grands mammifères marins en captivité. Il est essentiel que les décisions futures soient prises en tenant compte de l’intégrité animale et du respect de leur bien-être. L’éventuelle décision du gouvernement pourrait s’avérer déterminante et marquer un tournant pour toutes les institutions détenant des cétacés en France.
Alors que le gouvernement doit répondre à la demande d’exportation sous deux mois, il semble crucial que toutes les parties prenantes s’engagent à protéger ces animaux emblématiques. La résistance des associations et des défenseurs du bien-être animal souligne l’importance d’adopter des mesures éthiques et conformes aux valeurs de protection animale qui s’annoncent essentielles pour l’avenir de Wikie et Keijo.
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