Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a livré son discours lors de l’ouverture de la 77e Assemblée mondiale de la santé (WHA77) au siège européen des Nations Unies à Genève, en Suisse, le lundi 27 mai 2024. SALVATORE DI NOLFI / AP
La situation actuelle montre que la grippe aviaire sévit dans de nombreux élevages aux États-Unis tandis que la dengue frappe en Amérique latine. Malgré ces défis, le monde n’a toujours pas réussi à trouver un accord international contraignant pour prévenir et répondre aux pandémies. Lors de la 77e assemblée mondiale de la santé qui s’est tenue à Genève, les 194 États membres de l’OMS ont décidé de repousser toute décision, après plus de deux ans et demi de débats.
L’objectif principal de cette assemblée annuelle de haut niveau était de présenter une proposition de texte aux membres de l’OMS, afin de combler les lacunes existantes. Cependant, en raison de profondes divergences, l’organe intergouvernemental de négociation a vu son mandat prolongé jusqu’à la prochaine assemblée mondiale de la santé, dans un an. Les discussions ont buté sur des questions cruciales de financement, de transferts de technologies, de propriété intellectuelle et d’accès équitable aux traitements.
Un point de friction majeur concerne un dispositif prévu pour faciliter l’accès aux agents pathogènes et le partage des bénéfices qui en découlent. Ce mécanisme vise à garantir que les informations essentielles permettant le développement de contre-mesures soient disponibles tout en assurant l’accès aux traitements pour tous. Des débats intensifs ont souligné la nécessité de réformes significatives pour parvenir à un accord viable, avec un objectif de finalisation d’ici la fin de l’année 2024.