Les ministres de l’énergie, du climat et de l’environnement des pays industrialisés du G7 se sont engagés, lors d’une réunion ministérielle qui s’est tenue à Sapporo (nord du Japon), à accélérer leur sortie des énergies fossiles dans tous les secteurs. Cette décision marque une avancée forte pour atteindre la neutralité carbone énergétique d’ici à 2050, au plus tard. Il a néanmoins été décidé, dans un communiqué commun, que cette sortie ne concerne pas les énergies fossiles assorties de dispositifs de capture et de stockage du CO2.
Sur le plan environnemental, les pays du groupe ont également pris l’engagement de réduire à zéro leur pollution plastique au travers de l’économie circulaire, à la réduction ou à l’abandon des plastiques jetables et non recyclables. Ces objectifs, s’inscrivant dans leurs efforts pour atteindre la neutralité carbone, se fixent une échéance commune : 2040.
L’an dernier, le G7 s’était déjà engagé à décarboner majoritairement son secteur de l’électricité d’ici à 2035, un objectif reconfirmé dimanche. Toutefois, le G7 n’a pas réussi à s’engager sur une date de sortie du charbon pour la génération d’électricité, même si le Royaume-Uni, soutenu par la France, avait proposé l’échéance de 2030.
Selon la ministre de la transition énergétique française, Agnès Pannier-Runacher, cette décision marque une avancée forte permettant d’élargir cette approche au G20 en Inde et à la conférence de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur le climat de Dubaï en fin d’année. Elle souligne toutefois que ces futures négociations mondiales ne vont pas être évidentes.
Le G7 a réaffirmé également son engagement à rassembler 100 milliards de dollars par an pour les pays émergents contre le réchauffement climatique, une promesse initialement prévue pour 2020. Ainsi, un sommet pour améliorer l’accès aux financements des pays en développement en matière climatique est notamment prévu à la fin de juin à Paris.
Malgré le contexte géopolitique mondial très tendu et des propositions conservatrices du Japon, les membres du G7 ont tenu à reconnaître la primauté d’une transition énergétique propre et la nécessité de réduire la demande de gaz. Les investissements dans le gaz naturel peuvent toutefois être appropriés pour éviter d’éventuelles pénuries énergétiques liées à la guerre en Ukraine. L’ammoniac et l’hydrogène peuvent être considérés comme des cocombustibles propres pour les centrales thermiques, à condition qu’ils soient développés à partir de sources bas carbone et renouvelables.
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