Le mouvement écologiste s’intensifie à Strasbourg avec trois militants grimper dans les arbres devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour protester contre le projet contesté de l’autoroute A69 Castres-Toulouse. Leur objectif est clair : attirer l’attention sur les dangers de ce projet et dénoncer les violences subies par les défenseurs de l’environnement. Ces activistes, se faisant appeler « Raoul », « Petit-Jean » et « Kiwi », ont installé des hamacs, des bâches et une banderole revendiquant la « Justice pour les défenseur.euses du vivant » et exigeant l’arrêt des violences d’État.
Suite au rejet de leur recours par la CEDH, ces militants ont décidé de descendre des arbres, après avoir campé pendant près de quarante jours dans la « zone à défendre » de Saïx (Tarn). La pression exercée sur l’État français pour stopper les abattages et les défrichements illégaux a porté ses fruits, avec des garanties accordées pour la préservation des arbres jusqu’en septembre. L’intervention de l’Office français de la biodiversité (OFB) a confirmé la violation de la loi dans ces pratiques.
Malgré ces concessions, les militants regrettent de devoir se mettre en danger en escaladant des arbres pour protéger des zones environnementales sensibles. Ils réclament une suspension des travaux de l’A69 en attendant l’examen de leur recours par la justice administrative. Par ailleurs, d’autres activistes ont occupé un arbre devant le Parlement européen à Bruxelles pour en appeler à l’Union européenne, soulignant l’importance de défendre les droits des opposants à ce projet d’autoroute.