Les palétuviers dans la région de Hamata (Egypte) subissent une perte de 20 à 35 % de leurs herbiers, mangroves, vasières et marais côtiers depuis 1970. Cette dégradation alarmante met en péril la faune marine et compromet le stockage de carbone, essentiel pour l’équilibre écologique. L’océan, véritable acteur clé du cycle du carbone, est victime des activités humaines qui l’exposent à des déséquilibres inquiétants, comme l’absorption croissante de chaleur et la montée rapide du niveau de la mer, ayant doublé ces trente dernières années pour atteindre 9 centimètres environ.
Sur le plan physique et chimique, l’océan se détériore grandement en perdant de l’oxygène (entre 0,83 % et 2,42 % au cours des soixante dernières années), en devenant plus acide et en subissant une contamination générale par les polluants, en particulier les plastiques. Ces transformations ont un impact global sur l’écosystème marin, accentué par un réchauffement accru, se produisant à un rythme sans précédent et s’accélérant selon l’Unesco.
Le rapport sur l’état de l’océan 2024, publié par l’Unesco, met en lumière les conséquences alarmantes de ces bouleversements sur la biodiversité marine. Les effets de la perte des écosystèmes côtiers tels que les herbiers, mangroves, vasières et marais sont particulièrement préoccupants, car ils sont des piliers essentiels de la régulation climatique et de la préservation de la vie marine.
Vidar Helgesen, secrétaire exécutif de la COI, tire la sonnette d’alarme quant à l’urgence d’agir pour sauver l’océan. Malgré le manque de soutien à la recherche, il souligne la nécessité d’agir immédiatement pour prévenir la dégradation continue de l’écosystème marin. L’océan est confronté à une crise dramatique qui nécessite une action immédiate et concrète pour assurer sa préservation. Chaque jour qui passe sans action aggrave la situation, et l’urgence d’agir n’a jamais été aussi pressante.