À la marina de Marseille (Bouches-du-Rhône), lors des Jeux olympiques d’été, le 1ᵉʳ août 2024. DANIEL COLE / AP
La vigilance orange pour canicule, déclenchée dimanche dans le sud-est de la France, concerne toujours neuf départements vendredi 2 août – dont les Bouches-du-Rhône, qui accueillent les épreuves olympiques de voile à Marseille –, selon Météo-France. Trois départements d’Ile-de-France et de l’Est restent également placés en vigilance orange pour des risques de crues (Seine-et-Marne, Meurthe-et-Moselle et Vosges). Le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence, l’Hérault, le Gard, le Var, les Alpes-Maritimes, les deux départements de Corse et les Bouches-du-Rhône sont maintenus en vigilance orange pour des températures élevées et nettement supérieures aux normales, a précisé l’institut météorologique. La vigilance orange a toutefois été levée pour le Rhône, l’Isère, la Drôme et l’Ardèche. Les températures minimales de vendredi matin sont encore très élevées près de la Méditerranée, comprises entre 22 °C et 26 °C, localement 27 °C, et resteront élevées en journée, avec 35 °C à 39 °C. L’alerte déclenchée dimanche s’est étendue à une large moitié sud du pays, avec 39 départements concernés lundi et 41 mardi par cette vague d’air chaud venant d’Espagne qui a même atteint la région parisienne. Météo-France évoque un épisode caniculaire de relativement courte durée mais particulièrement intense. Pour faire face à cet épisode, il est notamment recommandé de boire de l’eau plusieurs fois par jour, d’éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée, de limiter les activités sportives et physiques. À Marseille, les piscines municipales sont gratuites, tandis qu’à Nice, les agents municipaux mènent des tournées téléphoniques pour vérifier le bien-être des personnes âgées ou isolées. Les vagues de chaleur sont une manifestation emblématique de notre changement climatique, elles sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues, souligne le climatologue Matthieu Sorel. En France, on constatait avant 1989, en moyenne, une vague de chaleur tous les cinq ans, alors que depuis 2000, elles se produisent chaque année. Ces vagues de chaleur, avertit le spécialiste, seront deux fois plus nombreuses d’ici trente ans.