Joséphine Markovits, une figure emblématique de la programmation musicale du Festival d’automne à Paris de 1972 à 2021, s’est éteinte à l’âge de 77 ans des suites d’une sclérose latérale amyotrophique. Malgré sa maladie progressive, elle a continué à fréquenter les concerts et à conseiller le festival jusqu’à ses derniers jours, témoignant ainsi d’une détermination sans pareille. Sa passion pour la musique contemporaine, des expériences de Luigi Nono à la musique traditionnelle d’autres continents, a marqué son parcours et son incessant désir de partager sa passion.
Née au Blanc-Mesnil en 1946, Joséphine Markovits a grandi dans un environnement hongrois avant de découvrir sa passion pour la musique à Cologne. Son retour en France l’a amenée à travailler pour CBS puis à devenir attachée de presse pour les Journées de musique contemporaine. Dès la création du Festival d’automne à Paris en 1972, elle a brillé dans la programmation musicale sous la direction de Michel Guy, et ce, malgré un parcours atypique qui l’a menée des bancs de l’école primaire au monde de la haute couture.
Son approche unique et audacieuse de la programmation musicale, influencée par ses voyages et son éclectisme artistique, a marqué de grands moments du festival, comme la représentation mémorable de l’opéra « Einstein on the Beach » de Philip Glass et Robert Wilson en 1976. Sa vision pragmatique, reposant sur le simple fait de surprendre et de fasciner le public, a été le moteur de son succès et de son impact sur la scène culturelle parisienne.
Au-delà de sa carrière professionnelle, Joséphine Markovits restera dans la mémoire collective comme une passionnée dévouée à l’art musical, toujours en quête de nouveauté et de partage. Son héritage perdurera dans les festivals et les événements culturels qu’elle a contribué à enrichir, laissant une empreinte indélébile dans le monde de la musique contemporaine.