Décès de Sandra Day O’Connor : la première femme juge à la Cour suprême des États-Unis
La première femme à siéger à la Cour suprême des États-Unis, Sandra Day O’Connor, est décédée à l’âge de 93 ans. Nommée en 1981 par le président Ronald Reagan, elle est restée en fonction jusqu’en 2006. Avec son parcours exceptionnel, Sandra Day O’Connor a ouvert la voie à d’autres femmes juges qui lui ont succédé à la Cour suprême. Elle a été notamment félicitée pour son positionnement centriste et pragmatique qui lui a permis de jouer un rôle déterminant dans de nombreux arrêts marquants.
Dans sa jeunesse, Sandra Day O’Connor a grandi dans un ranch isolé en Arizona, un État du sud-ouest des États-Unis. Elle a d’ailleurs déclaré en 2018 : « En tant que cow-girl du désert d’Arizona, je n’aurais jamais imaginé devenir un jour la première juge femme à la Cour suprême des États-Unis ». Malgré les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, elle a continué à exercer ses fonctions jusqu’en 2006, afin de soutenir son mari atteint de cette maladie.
Au cours de sa carrière à la Cour suprême, Sandra Day O’Connor a souvent joué un rôle crucial en faisant pencher la balance en faveur d’une décision ou d’une autre. Elle a ainsi préservé l’arrêt Roe vs Wade de 1973, reconnaissant le droit à l’avortement, et a également bloqué le recompte des voix en Floride lors de l’élection présidentielle de 2000, permettant à George W. Bush de remporter l’élection.
Sandra Day O’Connor était également connue pour son attachement aux droits des États fédérés face au pouvoir fédéral. Elle a été récompensée par la médaille de la liberté, la plus haute distinction civile américaine, remise par le président Barack Obama en 2009. Son parcours exceptionnel a inspiré de nombreuses femmes et a ouvert la voie à une plus grande représentation féminine à la Cour suprême.
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