Jean-Claude Gaudin, figure emblématique de Marseille, nous a quittés à l’âge de 84 ans, laissant derrière lui un héritage politique marquant. Elu maire de Marseille à quatre reprises, il a dominé la scène politique locale pendant plus d’un demi-siècle. Sous sa gouvernance, la droite a consolidé son pouvoir dans la région, malgré un dernier mandat controversé marqué par des critiques sur sa gestion de l’habitat précaire. Sa défaite aux élections municipales de 2020 a marqué un tournant pour la ville, symbolisé par le transfert du pouvoir à une coalition de gauche menée par Michèle Rubirola.
À l’échelle nationale, Jean-Claude Gaudin a également laissé une empreinte indélébile, ayant été ministre et sénateur pendant près de trois décennies. Malgré ses succès politiques, il n’a toutefois pas atteint son objectif ultime, la présidence du Sénat, constituant ainsi sa plus grande déception politique. Né dans le quartier de Mazargues, au sud de Marseille, il a toujours conservé ses racines provençales et son attachement aux traditions locales, incarnant à lui seul l’essence culturelle et politique de la région.
L’hommage rendu par Emmanuel Macron à Jean-Claude Gaudin résume parfaitement son impact sur la ville de Marseille, le qualifiant de « Marseille faite homme ». Son parcours politique riche, ses succès et ses échecs ont façonné le paysage politique de la région et ont laissé une marque indélébile dans l’histoire de Marseille et de la France. Son départ marque la fin d’une époque pour la politique locale et nationale.