La chanteuse et comédienne Catherine Ribeiro est décédée dans la nuit du jeudi 22 août au vendredi 23 août, à l’âge de 82 ans, selon une déclaration de son entourage à l’Agence France-Presse, en 1972, en France. Elle se présentait sur scène avec une attitude déterminée. Vêtue de noir de la tête aux pieds, avec une frange couvrant ses yeux, elle avait le regard d’une combattante, le sourire d’une amante, la voix d’une militante et les mots d’une magnifique perdante.
Difficile de ne pas la comparer à une icône rebelle du Chelsea Hotel, si elle avait été une égérie warholienne. Catherine Ribeiro incarne une forme de révolte intransigeante et radicale, une passion tumultueuse et une singularité artistique. Elle est un exemple de force face à l’adversité, résonnant comme une panthère prête à défendre la beauté contre toute forme de mal. À l’époque, elle remettait en question le format classique de la chanson, prônant une approche expérimentale et déstructurée de la musique.
À travers ses chansons transcendantales, Catherine Ribeiro et ses camarades ont promu la liberté, l’insurrection, l’amour, la poésie et la colère. Malgré l’ignorance des médias traditionnels, ils ont réussi à conquérir le cœur du public, remplissant des salles mythiques comme l’Olympia et Bobino, et vendant des milliers d’albums. Issu d’un humble milieu familial d’origine portugaise à Saint-Fons, dans la banlieue lyonnaise, Catherine Ribeiro a puisé dans ses racines pour exprimer sa voix singulière et révoltée.
À travers ses textes poignants, la chanteuse évoque son enfance marquée par la dureté de la vie ouvrière et les luttes sociales. Son héritage familial imprégné de fado et d’engagement politique transparaît dans ses performances, mêlant des influences variées pour créer un univers artistique unique. Avec sa voix comme instrument principal, Catherine Ribeiro a marqué le paysage musical français, défiant les normes pour offrir un message de résistance et de vérité.