En compétition au Festival de Cannes, le dernier film de Wim Wenders, « Perfect Days », renoue avec le voyage cinématographique au Japon. Le réalisateur allemand suit le quotidien d’Hirayama, un homme modeste employé pour nettoyer les toilettes publiques dans le quartier de Shibuya à Tokyo. Malgré la précarité de son emploi, Hirayama accomplit sa tâche avec une perfection presque poétique, trouvant une certaine dignité dans ce travail ingrat. Le film met en scène les moments simples de la vie quotidienne, transformant la routine en une série d’instants chavirants. La musique de Patti Smith accompagne les déplacements d’Hirayama, donnant une dimension sublimée à ces moments apparemment banals. Cependant, « Perfect Days » rappelle le film « Paterson » de Jim Jarmusch, qui traitait également de la poésie de la vie quotidienne à travers un personnage modeste. Malgré cette ressemblance, Wim Wenders parvient à captiver le spectateur en tissant un récit concentré autour d’Hirayama, qui renoue peu à peu avec le monde qui l’entoure. Le film évite l’exotisme des toilettes japonaises, préférant se concentrer sur la dimension humaine et intime des personnages. Avec son esthétique soignée et ses plans bien maîtrisés, « Perfect Days » offre une contemplation subtile et délicate sur la beauté de l’ordinaire.
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