Swann Arlaud, acteur français récompensé par un César du meilleur acteur en 2018 pour « Petit paysan », s’est récemment exprimé sur l’impact du cinéma sur la société en ces termes : «Il y a longtemps que je me suis défait de cette illusion que le cinéma pouvait changer le monde». Arlaud considère que le cinéma peut toucher les consciences, mais n’a pas le pouvoir de transformer la réalité. Un exemple frappant, selon lui, est le film « Petit paysan », traitant de la situation précaire des agriculteurs en France, au sujet duquel il affirme : «Au ministère de l’agriculture, ils ont vu le film, ils ont trouvé ça super. Il n’y a pas moins d’agriculteurs qui se suicident. »
Le parcours de Swann Arlaud reflète son attachement à la gauche, qu’il a hérité de ses parents, et sa fascination pour les écrivains et les penseurs. De nombreux rôles qu’il a incarnés dans des films, tels que «Grâce à Dieu », de François Ozon, ou «L’Etabli», de Mathias Gokalp, traitent de sujets sensibles impliquant l’Eglise, le djihadisme ou le mouvement maoïste en France. Cependant, Swann Arlaud préfère évoquer une «quête de sens» plutôt qu’un engagement politique dans son choix de rôles.
Dans «L’Etabli», Swann Arlaud joue le rôle de Robert Linhart, un professeur de philosophie qui devient un fervent militant maoïste. Arlaud confie que jouer ce personnage, qui a vécu des moments durs et complexes, a été difficile pour lui en raison de sa personnalité sensible et empathique.
Intrigué par les propos rapportés sur son caractère, Swann Arlaud dément être un acteur difficile : «Qui a dit ça ?» demande-t-il avec une pointe d’humour. Il admet toutefois que sa collaboration avec Mathias Gokalp, le réalisateur de «L’Etabli», n’a pas été des plus aisées.
En somme, Swann Arlaud montre par sa filmographie un certain engagement en faveur de sujets sensibles, mais préfère évoquer sa démarche personnelle de recherche de sens plutôt qu’une adhésion à une idéologie politique prédéfinie.
Mots-Clés: Swann Arlaud, cinéma, engagement, politique.