Mots-Clés: Miguel Garay, Manolo Solo, Fermer les yeux, Victor Erice, cinéastes espagnols, art au réalisme halluciné, quête existentielle, fuite du temps, vocation de l’art, beauté, détective privé, télé-réalité, Mystères non résolus, Julio Arenas, tournage
Victor Erice est un cineaste espagnol dont la reputation confidentielle ne laisse pas indemne les amateurs de cinema. Avec seulement quatre longs-métrages a son actif en cinquante ans de carriere, il se place pourtant parmi les artistes majeurs du paysage cinematographique espagnol. Si les avis divergent sur la place qu’il occupe dans la hierarchie des grands cineastes espagnols, il est indeniable que son talent et son style poetique lui ont permis de se demarquer. Son dernier film, « Fermer les yeux », marque son retour sur la scene cinematographique apres une absence de trente ans.
« Fermer les yeux » propose une quete existentielle, une reflexion sur le mystere de l’ame et la fuite du temps. Le film interroge egalement la vocation de l’art et suggere que la beaute ne reside pas tant dans le visible que dans notre maniere de l’eprouver. L’histoire se deroule en 1947, au chateau de Triste-le-Roi, en France. Un vieux juif tangerois du nom de Levy, qui n’a plus que quelques mois a vivre, demande l’aide d’un detective prive pour retrouver sa fille Judith, disparue a Shanghai avec sa mere chinoise. Levy pense qu’elle est la seule personne au monde capable de le voir sous un jour different. Avec un tel scenario romanesque, des personnages hauts en couleur et une touche d’aventure, le film de Victor Erice renvoie aux grands classiques du cinema.
Le film comporte egalement une autre intrigue qui se deroule a Madrid en 2012. Il s’agit d’une emission de tele-realite intitulee « Mysteres non resolus » qui tente de retrouver la trace d’un acteur celebre, Julio Arenas, disparu vingt ans plus tot pendant le tournage d’un film. L’invité special de l’emission est Miguel Garay, le realisateur du film en question, et le meilleur ami d’Arenas. Garay se prete avec elegance et prudence a cet exercice televise, qui offre un regard sur la carriere d’Arenas et les souvenirs qui y sont lies.
L’oeuvre de Victor Erice se distingue par son realisme hallucine et sa maitrise du langage cinematographique. Avec « Fermer les yeux », il nous transporte dans un univers empreint de poesie et de mystere. Les paysages, les personnages et les themes abordes sont autant de sources d’emotion et de reflexion. Nous pouvons noter l’influence de classiques du cinema espagnol tels que Buñuel et Almodovar, meme si certains pourraient inverser les positions de Erice et Buñuel en fonction de leurs preferences personnelles.
En conclusion, « Fermer les yeux » est le retour attendu de Victor Erice sur la scene cinematographique. Son style poetique et son regard unique sur les quetes existentielles font de lui l’un des grands cineastes espagnols. Son nouveau film offre au spectateur une experience emouvante et intellectuelle, remplie de suspense et de beaute.
Mots-clés: Victor Erice, Fermer les yeux, cinéastes espagnols, art au réalisme halluciné, quête existentielle, fuite du temps, vocation de l’art, beaute, détective prive, télé-réalité, Mysteres non résolus, Julio Arenas, tournage