Basquiat à la recherche de ses racines africaines
Le décès de Jean-Michel Basquiat le 12 août 1988 a laissé perplexe plus d’un. Cependant, certains de ses projets semblaient indiquer un désir de se désintoxiquer de la drogue qui avait fini par le détruire. C’est l’une des théories avancées dans une série radiophonique en cinq épisodes, « Basquiat, la filière africaine », écrite et racontée par Vladimir Cagnolari et réalisée par Adel Ittel El Madani et diffusée en podcast sur RFI à partir du 20 mars. Alors qu’une exposition à la Fondation Louis Vuitton et à la Philharmonie de Paris s’ouvre en Avril pour évoquer les œuvres de l’artiste, cette série revient sur le périple africain effectué par Basquiat en Côte d’Ivoire en 1986 où il avait fait la connaissance de la négritude d’Aimé Césaire.
Basquiat découvre un autre univers
Basquiat a été le seul noir de sa génération à s’être imposé comme une star mondiale. Sa notoriété résulte en partie du fait qu’il a érigé les grands noms afro-américains de la musique et du sport en véritables héros dans ses peintures. Malheureusement, dans une société profondément raciste, cela lui a coûté cher. Il a donc effectué un périple en Côte d’Ivoire en quête de ses racines africaines et pour se ressourcer. Cette première rencontre avec la terre de ses ancêtres l’avait enchanté. Basquiat était accompagné de son marchand suisse Bruno Bischofberger. Il avait été séduit par le contraste qu’offrait Abidjan, une ville moderne où les Noirs étaient majoritaires et ne craignaient pas les Blancs. Il avait été ensuite découvert la région de Korhogo où il avait découvert la peinture sur tissus et des pratiques religieuses très fortes. Lors de son périple dans l’île de Tiagba, Basquiat a trouvé une certaine sérénité qui lui a permis de peindre un grand tableau intitulé To Repel Ghosts (Pour repousser les fantômes).
Des expositions à la Fondation Louis Vuitton et à la Philharmonie de Paris
Ces événements consacrés à l’artiste, à savoir une exposition à la Fondation Louis Vuitton et à la Philharmonie de Paris, sont prévus en avril. Le premier explorera les relations picturales entre Basquiat et Andy Warhol. Le second intitulé « Basquiat Soundtracks », proposé par Vincent Bessières, critique musical, se penchera sur une partie moins connue de l’œuvre de l’artiste lorsque celui-ci jouait dans les clubs de Lower East Side.
Mots-clés : Basquiat, négritude, Côte d’Ivoire, exposition, Paris.