dimanche 24 novembre 2024
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Mort de Leiji Matsumoto : L’adieu à Albator

Leiji Matsumoto, le célèbre auteur japonais de manga et d’animation, est décédé le 13 février à l’âge de 85 ans. Son œuvre est l’une des plus importantes et des plus prolifiques de l’espace opéra japonais et il a laissé derrière lui un panthéon spatial sans confins, peuplé de libres et sombres héros et construit sur une carrière de plus de soixante ans.

Né à Kurume, dans la préfecture de Fukuoka, sur l’île de Kyushu, Leiji Matsumoto a été très tôt passionné par le dessin et a publié son premier manga à 15 ans. Bien qu’il ait souhaité devenir aviateur, comme son père, des problèmes de vue l’en ont empêché et il a décidé de se rendre à Tokyo pour gagner de l’argent avec ses dessins.

Là-bas, il s’est lié d’amitié avec Miyako Maki, pionnière du manga et inventrice de la célèbre Licca-chan, et a épousé en 1961. Toujours à Tokyo, il a cherché à s’émanciper artistiquement et a changé son prénom pour le pseudonyme Leiji, qui signifie « combattant de l’infini ».

En 1968, il a publié Sexaroïd, son premier succès d’envergure et le prologue de son œuvre de science-fiction pour adulte, très inspirée par le dessin de Jean-Claude Mézières et par la Barbarella de Jean-Claude Forest.

La décennie 1970 a été faste pour l’auteur qui est devenu un mangaka star et l’un des chefs d’orchestre du space opera japonais. Il a alors publié des œuvres cultes comme Queen Emeraldas, où l’héroïne est le pendant féminin du pirate Albator, ou Galaxy Express 999, qui raconte les aventures de Tetsuro et de la mystérieuse Maetel.

Ces œuvres sont traversées par un thème récurrent, la guerre, que Leiji Matsumoto a dénoncée à travers des récits tragiques de pilotes japonais et américains pendant la Seconde Guerre Mondiale.

La décennie 1980 a été moins favorable à l’auteur, qui a dû tenter de mettre de l’ordre dans une énorme production et un « Leijiverse » rendu compliqué par la multiplication des personnages et certains concepts.

Heureusement, sa collaboration avec le groupe Daft Punk en 2003 a permis à Leiji Matsumoto de revenir en grâce en Europe et de voyager régulièrement pour saluer ses fans. En 2012, il a été fait chevalier de l’Ordre

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