Le 14 juin 2022, le pont de la turbine du réacteur nucléaire de troisième génération EPR à Flamanville, en Normandie, était prêt pour une étape cruciale. Les techniciens et ingénieurs d’EDF attendaient avec impatience le moment de la « divergence » de l’EPR de Flamanville, marquant le début du processus conduisant à la réaction nucléaire en chaîne et au commencement de son fonctionnement. Après des années d’attente, ce processus tant attendu a été enclenché le 2 septembre, suite à l’approbation finale de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Suite au chargement du réacteur en mai, les équipes ont effectué divers essais techniques pour préparer le lancement de la fission nucléaire. Malgré les recours des ONG antinucléaire en juillet, le processus semble suivre son cours. Une fois la réaction nucléaire établie à très faible puissance, le réacteur progressera graduellement vers sa pleine capacité de 1600 MW, allant de 0,2% à 25% avant d’être connecté au réseau électrique.
La connexion commerciale est prévue pour la fin de l’automne 2024, avec quelques mois de retard. Les essais en continu permettront de garantir la sûreté et la performance du réacteur avant d’atteindre sa pleine puissance. EDF s’engage à maintenir des standards stricts en matière de sûreté et de qualité, notamment en remplaçant préventivement le couvercle de la cuve de la chaudière après dix-huit mois de fonctionnement.
L’EPR de Flamanville sera le premier réacteur de troisième génération en France depuis 1999, devant fournir de l’énergie à trois millions de foyers. Avec des caractéristiques de sûreté avancées telles qu’une double coque de béton et un récupérateur de corium en cas de fusion de la cuve, cet EPR incarne le progrès dans le domaine de l’énergie nucléaire et illustre l’engagement d’EDF en matière de fiabilité et d’innovation.