vendredi 20 septembre 2024
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Scandale de corruption chez Thales : l’enquête choc !

Mercredi 26 juin et vendredi 28 juin, différentes unités de la société Thales ont été soumises à des fouilles dans leurs locaux en France, aux Pays-Bas et en Espagne. Cette information, dévoilée par BFM-TV le samedi 29 juin, a été confirmée le soir même par le groupe d’électronique et de défense. Deux enquêtes préliminaires ont été ouvertes par la justice, portant sur des allégations de corruption, de trafic d’influence impliquant un agent public étranger, de corruption privée, d’association de malfaiteurs et de blanchiment d’argent provenant de ces délits.

Des moyens considérables ont été mobilisés pour ces affaires : soixante-cinq enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, basé à Nanterre (Hauts-de-Seine), assistés par douze magistrats du Parquet national financier (PNF) et avec la collaboration des autorités judiciaires néerlandaises et espagnoles, ainsi que d’Eurojust, l’agence européenne chargée de renforcer la coopération judiciaire entre les États membres de l’Union.

La première enquête commencée fin 2016 concerne la vente de quatre sous-marins de la classe « Scorpène » au Brésil, composés de propulsion classique, fabriqués par Naval Group et équipés par Thales, ainsi que la construction d’une base et d’un chantier naval inaugurés en 2018 à Itaguai. Le contrat, estimé à 5,2 milliards d’euros à l’époque, remonte à 2008 et à un voyage effectué par Nicolas Sarkozy, alors président de la République.

Trois des quatre sous-marins ont été livrés par le chantier brésilien, renforçant les liens entre le Brésil et l’industrie navale française. Thales est actuellement impliqué dans l’assistance à la conception d’un sous-marin nucléaire pour le Brésil, tout en maintenant la confidentialité des technologies stratégiques détenues par TechnicAtome, sans transférer cette compétence à Naval Group.

La deuxième enquête, lancée en juin 2023, se concentre sur des allégations de corruption et de trafic d’influence impliquant des agents publics étrangers, de la corruption privée, de l’association de malfaiteurs, du blanchiment d’argent et du recel d’argent sale dans le cadre des exportations de matériels militaires et civils par Thales, leader français dans les domaines des satellites, de la défense et de la cybersécurité.

Thales, avec ses 81 000 employés et son chiffre d’affaires de 18,4 milliards d’euros dans soixante-huit pays, déclare collaborer pleinement avec les autorités judiciaires et se conformer strictement aux réglementations nationales et internationales, en affirmant répondre aux normes les plus élevées de l’industrie, comme stipulé dans la convention de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) mise en place en 2009 et renforcée en 2021.

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